Conformément à ce qu’avait annoncé son avocat quelques jours plus tôt, l’ancien premier ministre israélien Ehoud Olmert, qui a passé un an et quatre mois en prison pour corruption, a été libéré dimanche 2 juillet de sa prison à Ramla, près de Tel-Aviv.
Ehoud Olmert, détenu depuis février 2016, a bénéficié d’une libération anticipée. Condamné à 27 mois de prison, il a purgé les deux tiers de sa peine.
Au pouvoir de 2006 à 2009, c’est le premier chef d’un gouvernement israélien à avoir purgé une peine de prison.
M. Olmert avait été condamné à 18 mois de prison pour des pots-de-vin touchés dans le cadre du pharaonique projet immobilier Holyland à Jérusalem lorsqu’il était maire de la ville entre 1993 et 2003, à huit mois pour fraude et corruption et à un mois pour entrave à la justice.
Nouvelles poursuites pénales ?
Fragilisé par des accusations de corruption, M. Olmert avait présenté sa démission en septembre 2008. Il avait, cependant, continué à exercer ses fonctions jusqu’à mars 2009, lorsque Benyamin Nétanyahou, le dirigeant du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, était devenu premier ministre, un poste qu’il occupe depuis.
En dépit d’une libération anticipée, M. Olmert pourrait faire face à de nouvelles poursuites pénales. Il est, en effet, au centre d’une polémique, après une perquisition de la police ordonnée par le parquet à la mi-juin dans les bureaux de son éditeur pour saisir les manuscrits de ses mémoires, qu’il est en train d’écrire.
La police a confisqué les documents dans les bureaux de Yediot Books, maison d’édition appartenant au quotidien à grand tirage Yediot Aharonot, considéré comme critique vis-à-vis du premier ministre Nétanyahou. Le ministère de la justice a fait savoir que certains passages contiendraient des informations « susceptibles de porter gravement atteinte à la sécurité de l’Etat ».
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