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A Paris, Macron joue la proximité avec le premier ministre israélien

Le chef de l’Etat recevait dimanche Benyamin Nétanyahou, avec qui il a évoqué une reprise des négociations sur le dossier israélo-palestinien, ainsi que l’accord sur le nucléaire iranien.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 juillet 2017 à 16h25, modifié le 17 juillet 2017 à 05h58

Temps de Lecture 3 min.

French Prsident Emmanuel Macron (rear L) speaks with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu (front C) during a meeting at the Elysee Palace in Paris, on July 16, 2017. / AFP PHOTO / POOL / STEPHANE MAHE

Après les cérémonies, place à la diplomatie. A la suite de la commémoration, dimanche 16 juillet au matin, du 75e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv, à laquelle assistait pour la première fois le dirigeant israélien, Benyamin Nétanyahou, Emmanuel Macron a tenu une déclaration commune avec son homologue. Le chef de l’Etat français a réitéré son appel à une « reprise des négociations » en vue d’une « solution à deux Etats, Israël et Palestine ».

« La France se tient prête à appuyer tous les efforts diplomatiques menés dans ce sens », a ajouté le président français, pour qui Israël et Palestine doivent pouvoir « vivre côte à côte dans des frontières sûres et reconnues, avec Jérusalem comme capitale ».

« Respect du droit international »

Mais si Emmanuel Macron avait tout intérêt à ménager son homologue israélien, le président français a tout de même rappelé que « le droit international [doit être] respecté par tous, je pense ici à la poursuite des constructions dans les colonies ». « La France se tient prête à appuyer tous les efforts diplomatiques menés dans ce sens selon les paramètres de paix reconnus par la communauté internationale », a-t-il ajouté, sans donner plus de précisions sur la forme que cette aide pourrait prendre.

Pour l’heure, Emmanuel Macron n’a pas dit s’il entendait relancer l’initiative française de son prédécesseur François Hollande, qui prônait une approche internationale du conflit et avait organisé en janvier 2017 une conférence internationale sur le Proche-Orient, provoquant l’ire d’Israël, hostile à la tenue de discussions multilatérales. Benyamin Nétanyahou avait notamment fustigé en janvier « une conférence truquée par les Palestiniens sous les auspices de la France, visant à adopter de nouvelles positions anti-israéliennes » et dénoncé une initiative visant à faire « reculer la paix ».

Les négociations entre Israéliens et Palestiniens n’ont jamais repris depuis l’échec d’une médiation américaine au printemps 2014, et, si le conflit reste de basse intensité, l’explosion menace en permanence.

Le nouveau président de la République avait reçu la semaine passée à l’Elysée le président palestinien Mahmoud Abbas. Il avait déjà exprimé son soutien à la solution des deux Etats et condamné la colonisation israélienne.

« Vigilance » quant à l’accord sur le nucléaire iranien

L’Iran a également été au menu de cette première rencontre officielle entre les deux dirigeants, pendant laquelle les deux hommes se sont affichés très proches – M. Macron ayant même donné du « cher Bibi ».

Selon l’Elysée, M. Macron entendait « signifier notre absence de complaisance envers l’Iran », principal objet d’inquiétude d’Israël dans la région, et qui a effectué en juin son premier tir de missiles en territoire étranger contre des cibles du groupe Etat islamique en Syrie.

Au cours de son discours, Emmanuel Macron a ainsi assuré le premier ministre israélien de sa « vigilance » à propos de l’accord conclu avec l’Iran sur son programme nucléaire, en vue de sa « mise en œuvre stricte ». M. Macron a dit vouloir « enclencher un dialogue exigeant avec Israël sur le suivi de ce protocole ». Le président français a également assuré « partager les inquiétudes israéliennes sur l’armement du Hezbollah », le mouvement chiite libanais soutenu par l’Iran.

Sur les sujets régionaux, « la convergence de vue » entre la France et Israël « est grande et mue par le souci d’assurer la sécurité et la stabilité dans toute la région », a souligné le chef de l’Etat, qui a indiqué qu’il se rendrait « prochainement » en Israël. « Nous sommes également unis dans la lutte contre les groupes terroristes ».

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L’accueil très chaleureux d’Emmanuel Macron a visiblement ravi son invité, sous tension dans son pays notamment pour une affaire de corruption présumée qui impliquerait ses proches. Il a invité Emmanuel Macron en Israël et lui a affirmé que « la France a un grand potentiel sous votre leadership ».

Le Monde avec AFP

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