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Un satellite franco-israélien pour lutter contre le réchauffement climatique

« Venus » a été lancé de Guyane dans la nuit de mardi à mercredi. Il va recueillir des images d’une centaine d’écosystèmes tous les deux jours. Une première mondiale.

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Publié le 28 juillet 2017 à 16h26, modifié le 02 août 2017 à 07h43

Temps de Lecture 1 min.

Image d’artiste de la mission Venus.

Analyser par satellite l’impact du changement climatique sur la végétation ? C’est l’objectif de la mission scientifique « Venus ». Fruit d’une collaboration entre le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale israélienne (ISA), le satellite , lancé dans la nuit de mardi 1er au mercredi 2 août au centre spatial guyanais, gravitera à 720 kilomètres d’altitude pendant deux ans et demi.

Au cours de son séjour dans l’espace, il capturera tous les deux jours les images de plus de 110 sites sélectionnés par la communauté scientifique : savanes, prairies, forêts tropicales ou encore rizières dans cinq continents, avec une haute résolution de 5 mètres.

La couverture nuageuse et les aérosols, ces poussières contenues dans l’atmosphère – embruns, pollutions industrielles… – qui gênent habituellement les mesures, seront éliminés du rendu final, grâce à la superposition des images obtenues et à l’utilisation d’algorithmes qui déterminent la présence de nuages et d’aérosols et permettent aux scientifiques de s’en affranchir après correction.

« Améliorer la prévision »

« C’est la première fois qu’une cartographie de la végétation comme celle-ci sera réalisée », explique Jean-Yves Le Gall, le président du CNES. Cette observation de la Terre va permettre aux chercheurs de comprendre le fonctionnement de la végétation sous l’influence du climat et des activités humaines.

Plus largement, c’est un véritable état des écosystèmes terrestres qui sera réalisé. Ainsi, la cartographie de feux de forêts et de brousses, le transfert des sédiments dans les rivières et les estuaires ou le déplacement des glaciers pourront être mesurés et analysés. Dès septembre seront disponibles des images d’un pergélisol, cette couche terrestre gelée en permanence, véritable indicatrice du changement climatique.

Les cultures seront également observées afin de déterminer leur besoin en eau et de réduire les gâchis. « Il va falloir produire plus pour répondre à la demande tout en polluant moins », détaille Gérard Dedieu, ingénieur au CNES et responsable scientifique de la mission. D’où l’intérêt d’en apprendre plus sur les plantes cultivées.

La végétation joue un rôle important car elle absorbe et relâche du carbone. La nature sera-t-elle capable, à terme, de stocker assez de carbone et cela alors que la population ne cesse d’augmenter ? Venus devrait pouvoir apporter des éléments de réponse et « permettre d’améliorer la prévision du climat », indique Gérard Dedieu.

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