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Appel rejeté pour un soldat franco-israélien condamné pour avoir tué un Palestinien blessé

Elor Azaria avait été filmé, en mars 2016, alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah Al-Sharif, blessé, qui venait d’attaquer des soldats au couteau.

Le Monde

Publié le 30 juillet 2017 à 16h22, modifié le 30 juillet 2017 à 21h12

Temps de Lecture 2 min.

Un tribunal militaire israélien a rejeté, dimanche 30 juillet, l’appel d’un soldat franco-israélien, Elor Azaria, qui avait été condamné, en février, à 18 mois de prison pour avoir tué un Palestinien blessé, selon des médias israéliens.

« Les soldats ne doivent pas régler leur compte avec les terroristes une fois qu’ils ne sont plus en danger, c’est le rôle du système judiciaire », a estimé le président du tribunal, le major général Doron Piles.

« L’accusé n’a pas endossé la responsabilité de ses actions et n’a pas exprimé une once de doute ou de réflexion. L’appel de la peine a donc été rejeté par tous les juges », a-t-il ajouté.

Les juges ont aussi rejeté un appel des procureurs d’augmenter la peine.

« Un message important »

Elor Azaria, membre d’une unité paramédicale, avait été filmé le 24 mars 2016 par un militant propalestinien de l’ONG israélienne B’Tselem alors qu’il tirait une balle dans la tête d’Abdel Fattah Al-Sharif, à Hébron, en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé par Israël. Le Palestinien venait d’attaquer des soldats au couteau. Atteint par plusieurs balles, il gisait au sol, apparemment hors d’état de nuire.

Elor Azaria, arrêté immédiatement après les faits, avait plaidé non coupable. Il pensait que le Palestinien dissimulait sous ses vêtements une ceinture d’explosifs, avaient argué ses avocats.

Condamné pour homicide en première instance, Elor Azaria avait fait appel pour obtenir son acquittement. De nombreux politiciens, dont le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avaient appelé à gracier le soldat Azaria, tandis que l’état-major plaidait pour une condamnation exemplaire.

L’ONG Human Rights Watch (HRW) a salué la décision des juges : « cela envoie un message important quant aux restrictions sur le recours à la force létale » a déclaré Sari Bashi, responsable de HRW pour Israël et la Palestine, cité par l’agence AP.

Demande d’appel

Elor Azaria, qui a terminé son service militaire obligatoire de trois ans et était consigné sur sa base en attendant la décision de la cour d’appel, dispose de plusieurs voies de recours.

Son avocat Yoram Sheftel a annoncé que les juges lui avait donné jusqu’au 9 août pour loger un appel devant la Cour suprême.

« Je vais commencer à préparer une demande d’appel auprès de la Cour suprême, que je devrais déposer d’ici 10 jours et je la déposerai probablement un jour ou deux avant(la date limite) », a-t-il déclaré à l’AFP.

Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman a cependant déconseillé de recourir à un tel appel.

« Je demande à la famille Azaria (...) de rester dans la voie militaire et de mettre fin à cette affaire aussi vite que possible pour le bien d’Elor, de sa famille et du peuple d’Israël », a déclaré M. Lieberman dans un communiqué.

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