Consternation en France: une stèle en mémoire d'enfants juifs déportés profanée

Une stèle érigée à Lyon (sud-est) en mémoire des 44 enfants juifs et 7 adultes déportés après la rafle d'Izieu en 1944, "a été profanée", a annoncé à l'AFP l'association des Filles et fils de déportés juifs de France (FFDJF).

AFP
Consternation en France: une stèle en mémoire d'enfants juifs déportés profanée
©AFP

Une stèle érigée à Lyon (sud-est) en mémoire des 44 enfants juifs et 7 adultes déportés après la rafle d'Izieu en 1944, "a été profanée", a annoncé à l'AFP l'association des Filles et fils de déportés juifs de France (FFDJF).

"La stèle a été profanée, brisée et arrachée. Tout est enlevé", a déploré la président régional de la FFDJF, Jean Lévy. "Nous sommes effondrés mais nous ne baissons pas les bras. On va la reconstruire", a-t-il souligné, ajoutant que l'association allait "porter plainte, avec la mairie de Lyon".

"Violer ainsi la mémoire de la déportation est un acte indigne et lâche qui ne restera pas impuni", a réagi le président français Emmanuel Macron dans un communiqué. "Les auteurs de cette profanation d'une ampleur sans précédent seront recherchés et traduits en justice avec la dernière détermination", ajoute le communiqué.

Cette stèle qui porte les noms de toutes les victimes d'Izieu est située derrière le Centre d'histoire de la Résistance et de la Déportation (CHRD), musée qui traite de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à Lyon, en France et dans le monde.

"C'est d'autant plus grave que nous venons de célébrer les 30 ans du procès de Klaus Barbie", le nazi responsable de la rafle d'Izieu, à 90 km à l'est de Lyon.

Surnommé le "boucher de Lyon", Klaus Barbie, ex-chef local de la Gestapo, a été jugé en 1987 pour la rafle de ces 44 enfants juifs et de leurs sept encadrants dans la "colonie" d'Izieu en avril 1944 et pour l'organisation d'un convoi de Lyon à Auschwitz le 11 août 1944. Barbie comparaissait aussi pour la rafle de 86 juifs rue Sainte-Catherine, au siège lyonnais de l'Union générale des israélites de France (Ugif), en février 1943.

Il a été condamné le 4 juillet 1987 à la réclusion criminelle à perpétuité et est mort en prison quatre ans plus tard.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...