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Facebook supprime ses filtres antisémites destinés aux annonceurs

Le réseau social récoltait des données sur des utilisateurs permettant aux publicitaires de cibler ceux ayant des opinions antisémites.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 septembre 2017 à 01h05, modifié le 16 septembre 2017 à 05h41

Temps de Lecture 2 min.

Selon Facebook, les catégories antisémites auraient été créées par des algorithmes.

Facebook a annoncé vendredi 15 septembre qu’il allait supprimer des filtres permettant à des annonceurs et toute autre organisation d’adresser des publicités ou messages directement à des personnes présentant des sympathies antisémites sur le réseau social.

Cette décision intervient au lendemain d’un article paru sur le site d’investigation américain ProPublica révélant que sur la plateforme publicitaire automatisée du réseau social, on pouvait trouver des champs tels que « haine du juif » (« jew hater ») ou des catégories regroupant des internautes ayant exprimé un intérêt pour des sujets comme « Comment brûler les juifs » (« how to burn jews ») ou « Comment les juifs ont ruiné le monde » (« History of how jews ruined the world »).

La faute au algorithmes

Alerté par des sources anonymes, ProPublica explique s’être connecté à ladite plateforme et découvert, par exemple, que « haine du juif » était une catégorie comprenant environ 2 274 personnes. Le site d’investigation a alors informé Facebook de ses découvertes.

« Nous avons supprimé les champs liés à cette question », a déclaré dans un courriel Rob Leathern, responsable de la gestion des produits au sein du réseau social.

« Nous savons que nous avons encore beaucoup de travail à faire et sommes en train de construire de nouvelles protections dans nos produits et procédures de vérification pour éviter que des problèmes de ce type surviennent encore à l’avenir. »

Facebook envisage par exemple de passer en revue les catégories publicitaires avant qu’elles ne soient disponibles pour les annonceurs.

Le groupe de Mark Zuckerberg explique que les catégories antisémites ont été créées par des algorithmes sur la base d’informations fournies par les utilisateurs sur leur compte et d’autres données. Elles sont générées en fonction des préférences des uns et des autres.

L’entreprise a découvert qu’un « petit nombre » d’individus seulement avaient fourni des informations « insultantes » dans leur profil et les a « immédiatement » exclus.

100 000 dollars de fake news

Cet épisode intensifie les inquiétudes sur l’utilisation qui peut être faite de la plateforme publicitaire de Facebook, réseau social comptant plus de 2 milliards d’utilisateurs.

La semaine dernière, le groupe a fait savoir qu’une enquête interne avait montré que des centaines de faux comptes, probablement opérés depuis la Russie, ont été utilisés pour acheter des publicités visant à nourrir des tensions politiques aux Etats-Unis, avant et après l’élection présidentielle de 2016.

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Quelque 470 comptes ont dépensé au total près de 100 000 dollars entre juin 2015 et mai 2017 pour publier des annonces mettant en avant des fausses informations, avait précisé Facebook.

Mesure similaire chez Google

Google a également annoncé vendredi qu’il allait revoir ses procédures de ciblage de publicités pour le même type de problèmes, après que le site BuzzFeed a démontré qu’il était aussi possible pour des annonceurs de faire apparaître des publicités spécifiques quand un utilisateur recherchait des expressions racistes ou intolérantes, comme « sale Juif ».

De plus, selon BuzzFeed, la plateforme suggère d’autres expressions du même type, pour cibler d’autres pages. « Notre but est d’empêcher notre système de suggérer des mots-clés problématiques et de stopper l’apparition de publicités choquantes », a expliqué Google dans un courriel.

Même si le groupe a déjà commencé à supprimer suggestions et publicités choquantes, il admet que certains contenus peuvent passer entre les mailles du filet. « Nous travaillerons encore plus dur pour que cela ne se reproduise plus », assure l’entreprise. Google a précisé avoir déjà rejeté 1,5 milliard de publicités en 2016.

Le Monde avec AFP

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