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Meurtre de Sarah Halimi : le parquet demande que le caractère antisémite soit retenu

L’ancienne directrice de crèche confessionnelle, juive orthodoxe, a été tuée au début d’avril par son voisin aux cris d’« Allahou akbar ! », suscitant une vive émotion.

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Publié le 20 septembre 2017 à 12h15, modifié le 21 septembre 2017 à 14h08

Temps de Lecture 1 min.

La parquet de Paris a demandé au juge de retenir le caractère antisémite contre le suspect du meurtre de Sarah Halimi, retraitée juive défenestrée à Paris le 4 avril 2017.

La famille de Sarah Halimi, sexagénaire sauvagement battue puis défenestrée par son voisin de 27 ans, le 4 avril, à Paris, l’a vécu comme un « déni de réalité particulièrement douloureux », souligne Me Jean-Alexandre Buchinger, l’avocat des trois enfants de la victime et de son frère. Ses proches et la communauté juive ont attendu cinq mois avant que la circonstance aggravante d’antisémitisme, qu’ils ne cessaient de réclamer, soit retenue. Le parquet vient « enfin » de la demander. Elle doit être confirmée par la juge d’instruction.

Ce réquisitoire supplétif intervient au vu « des premiers éléments de la commission rogatoire » rendus par les enquêteurs, et après la remise aux parties, le 13 septembre, du rapport d’expertise psychiatrique qualifiant le crime d’« acte délirant et antisémite ». Le suspect, Kobili Traoré, qui avait pénétré chez la victime en pleine nuit, en passant par le balcon d’une famille habitant l’immeuble mitoyen, s’était acharné sur l’ancienne directrice de crèche pendant plus d’une heure aux cris d’« Allahou akbar » et de « Sheitan » (« diable », en arabe), entrecoupés d’insultes et de versets du Coran.

« Soulagé »

L’auteur du rapport, le psychiatre Daniel Zagury, a conclu à une « bouffée délirante aiguë (…) induite par l’augmentation de la consommation de cannabis ». Il estime également que le discernement de l’auteur présumé a été seulement « altéré » et non « aboli », ce qui aurait mis un terme aux poursuites pénales. Il sera donc susceptible de comparaître devant la cour d’assises de Paris.

Dans la foulée, le Conseil représentatif des institutions juives de France a publié un communiqué dans lequel il se dit « soulagé » et « satisfait » de la décision du parquet. Francis Kalifat, son président, ajoute : « Le procès de l’assassin devra aussi être le procès de l’antisémitisme qui tue en France. »

Pour Me Buchinger, « c’est un pas important mais encore insuffisant ». Le 10 juillet, Kobili Traoré a été mis en examen pour « homicide volontaire », et non assassinat. La famille demande à ce que la préméditation soit retenue, ainsi que la « séquestration » et les « actes de torture et de barbarie ».

Lire notre analyse du rapport d’expertise : Article réservé à nos abonnés « Une bouffée délirante aiguë » et « un acte antisémite »
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