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A Bruxelles, Nemmouche menace de ne pas assister à son procès

L’auteur présumé de l’attentat du Musée juif de Belgique, qui avait fait quatre morts en 2014, se plaint de ne pas recevoir de soins en prison.

Par  (Bruxelles, Correspondant)

Publié le 21 septembre 2017 à 16h59, modifié le 21 septembre 2017 à 17h05

Temps de Lecture 2 min.

Sébastien Courtoy, l’avocat de Mehdi Nemmouche, dans le palais de justice de Bruxelles, le 21 septembre 2017.

Ils avaient annoncé d’« importantes révélations » : Mehdi Nemmouche, l’auteur présumé de la tuerie du Musée juif de Bruxelles le 24 mai 2014, et ses avocats ont seulement fait savoir, jeudi 21 septembre, que le Français de 32 ans pourrait refuser de comparaître à son procès qui pourrait se tenir en 2018. Il serait malade, souffrirait d’une perte de la vue et de l’ouïe et réclame un examen approfondi et des soins d’urgence, en échange d’éventuelles révélations sur les complicités dont il aurait bénéficié.

« Cela fait plus d’un an qu’il demande à être soigné. Il faut simplement réaliser une résonance magnétique et dans ce cas, pas de problème, il participera au procès », a expliqué Me Sébastien Courtoy. « On ne peut pas accepter que cette personne ne soit pas soignée. Nous sommes obligés de vous en informer », a commenté MHenri Laquay.

Mis en examen pour assassinat dans un contexte terroriste, Mehdi Nemmouche n’avait plus comparu physiquement depuis deux ans devant les chambres d’instruction de Bruxelles. Il avait été interpellé six jours après l’attentat à Marseille puis extradé le 29 juillet en Belgique, où il est incarcéré. Deux autres individus, Nacer Bendrer et Mounir Atallah, soupçonnés d’être des complices, ont été transférés en Belgique, respectivement en février et juillet 2015. Ils ont, depuis, été remis en liberté sous conditions.

Geôlier en Syrie

Un avis de recherche concernant un quatrième suspect potentiel a été diffusé en janvier 2015. Il concerne un homme filmé au côté de Mehdi Nemmouche sur un boulevard de Bruxelles, quelques jours après l’attentat, qui avait fait quatre morts. Cet individu n’a pas encore été identifié et Mehdi Nemmouche – qui refuse de parler depuis son arrestation – n’a rien livré. On pensait qu’il pourrait donner un nom lors de sa comparution. Peut-être compte-t-il désormais user de cette information comme d’une monnaie d’échange ?

En Belgique, l’enquête sur l’attentat est désormais terminée, et la chambre du conseil de Bruxelles devra décider devant quelle juridiction aura lieu le procès. Le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, prépare ses réquisitions finales. La défense de Mehdi Nemmouche, comme les parties civiles, réclame un procès d’assises.

Mehdi Nemmouche a séjourné en Syrie et exercé dans les rangs de l’organisation Etat islamique. D’ex-otages français, quatre journalistes enlevés en Syrie en juin 2013, l’ont identifié comme l’un de leurs geôliers, parmi les plus brutaux selon leurs dires. On a également évoqué sa présence au nombre des gardiens de l’otage américain James Foley, égorgé et décapité le 20 août 2014.

« Quand Nemmouche ne chantait pas, il torturait. Il était membre d’un petit groupe de Français dont la venue terrorisait la cinquantaine de prisonniers syriens détenus dans les cellules voisines », a affirmé Nicolas Hénin, du magazine Le Point, dans un texte intitulé « Nemmouche et moi ».

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