
Chaque mot a été âprement négocié. Le résultat final n’en reste pas moins important et risque de susciter la fureur du gouvernement de Benyamin Nétanyahou, qui ne dissimule pas son mépris pour l’Union européenne.
Pour la première fois, des membres de l’UE ont décidé de formaliser leur frustration par écrit, après la destruction d’équipements scolaires et la confiscation de panneaux solaires qu’ils avaient financés, en Cisjordanie. Il ne s’agit pas d’une simple protestation, mais d’une demande de compensation pour le préjudice subi, soit 31 252 euros. « Nous espérons toujours que nos demandes de restitution pourront être satisfaites sans préconditions dès que possible, sinon Israël devra fournir une compensation sans tarder », écrivent les signataires d’une lettre qui doit être remise les jours prochains au ministère israélien des affaires étrangères, et dont Le Monde a eu connaissance.
Ces pays – Belgique, France, Italie, Espagne, Suède, Luxembourg et Irlande – sont, avec le Danemark, les bailleurs d’un consortium humanitaire européen, qui intervient en urgence, par le biais d’un groupe d’ONG, auprès des communautés menacées de déplacement forcé par Israël, en zone C (60 % de la Cisjordanie) et à Jérusalem-Est. Au premier rang de ces communautés figurent les Bédouins.
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