«L'Iran tente de gagner du terrain sur la Russie en Syrie», selon un expert israélien

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Les présidents de la Russie, de la Turquie et de l'Iran se sont réunis hier à Sotchi pour évoquer le processus de paix en Syrie. Cette rencontre au sommet consacrée au problème syrien avait été précédée de sept cycles de négociations à Astana depuis janvier 2017.

L'ex-ambassadeur d'Israël en Russie Zvi Magen, chercheur à l'Institut de sécurité nationale de l'université de Tel-Aviv, note qu'aux yeux d'Israël les négociations d'Astana ne diffèrent pas des négociations de Genève. «Nous les trouvons positives mais il serait préférable que l'Iran ne participe pas au processus d'Astana, car Téhéran bâtit sa propre hégémonie en Syrie. Si l'Iran restait dans ce pays après que la paix aura été conclue, cela tirerait un trait sur tous les progrès de Genève et d'Astana. Ces accords ne vaudraient rien», estime-t-il. Selon le quotidien Kommersant.

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D'après l'expert, l'Iran n'a fourni aucun effort pour établir la paix en Syrie. «Je ne vois que les efforts de la Russie et de la Turquie. Pour sa part, l'Iran mène son propre jeu: en réalité il n'existe aucun trio d'Astana. D'autant que Téhéran entretient des relations difficiles avec la Russie, même si on préfère de ne pas le dire à voix haute. L'Iran cherche à établir son contrôle en Syrie pour pousser la Russie sur le côté», poursuit-il.

Quant à la création de zones de désescalade en Syrie, dont l'Iran est l'un des garants, l'expert souligne la position positive d'Israël par rapport au cessez-le-feu, tout en précisant que l'une des zones de désescalade a été mise en place le long de la frontière israélienne. «C'est cette zone que nous jugeons négative. Ce sera une zone opérationnelle pour nous tant que l'Iran et le Hezbollah s'y trouveront. Quant aux zones de désescalade dans l'ensemble, la question est de savoir ce qu'il en sera de l'État syrien, s'il restera centralisé ou deviendra décentralisé», indique Zvi Magen.

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Interrogé sur sa vision de l'avenir de la Syrie avec ou sans le président Bachar al-Assad, l'expert répond: «Selon moi, Assad n'est pas vraiment une gêne aujourd'hui, même s'il a tué une partie de son peuple et qu'il a fait couler beaucoup de sang. D'une part, il n'est pas digne de son poste, de l'autre, de toute façon il n'y a pas de démocratie en Syrie et il est impossible d'élire un autre dirigeant. Par conséquent, s'il est temporairement indispensable: qu'il reste temporairement. Mais seulement sous le contrôle de la Russie, et non de l'Iran».

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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