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PROCHE-ORIENT

Israélienne, palestinienne ou internationale, quel statut pour Jérusalem ?

Le président américain Donald Trump a reconnu mercredi Jérusalem comme capitale d’Israël. Palestiniens, Israéliens, Russes, ONU... chacun a une vision différente du statut que devrait avoir la ville.

AFP
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En reconnaissant Jérusalem comme capitale d’Israël et en y transférant l'ambassade américaine, actuellement à Tel Aviv, le président Donald Trump a rompu mercredi 6 décembre avec le positionnement de la communauté internationale et des décennies de politique américaine.

La question du statut de la ville de Jérusalem est clivante depuis le plan de partage de l'ONU de 1947.

Israël : Jérusalem, capitale "éternelle et indivisible"

En 1967, la guerre des Six-Jours éclate et Israël annexe Jerusalem-Est. En 1980, une loi fondamentale entérine le statut de Jérusalem comme capitale "éternelle et indivisible" d'Israël.

La position de l'État hébreu n'a pas varié depuis. Le gouvernement israélien l'a encore rappelée mardi : "Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3 000 ans et la capitale d'Israël depuis 70 ans". Cela vaut pour tout Jérusalem, Ouest et Est, ville "réunifiée".

Les positions palestiniennes : Jérusalem-Est, futur capitale de l'État de Palestine

L'Autorité palestinienne, interlocutrice de la communauté internationale et d'Israël, revendique Jérusalem-Est comme la capitale d'un futur État palestinien indépendant.

Le Hamas islamiste, qui ne reconnaît pas Israël, évoque Jérusalem tout court comme la capitale d'un futur État de Palestine.

La Russie : à chacun sa moitié de Jérusalem

Les médias israéliens ont fait grand cas en 2017 d'un communiqué du gouvernement russe disant qu'il considérait "Jérusalem-Ouest comme la capitale d'Israël".

Le document, salué par une partie de la classe politique israélienne bien que dépourvu de véritable conséquence concrète, reconnaissait aussi "Jérusalem-Est comme la capitale d'un futur Etat palestinien".

Les États-Unis : le revirement de Trump après des décennies de prudence

L'annonce de Donald Trump met fin à la prudence américaine sur le sujet. Depuis 1995 et une loi votée par le Congrès, le gouvernement américain est tenu de déplacer l'ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, mais laisse au président en exercice la possibilité d'en retarder l'échéance tous les six mois. Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama avaient systématiquement invoqué cette clause dérogatoire, soucieux de ménager les négociateurs de la paix.

Un responsable de la Maison Blanche explique à l'AFP, sous couvert d'anonymat, le revirement d'aujourd'hui : retarder la reconnaissance de Jérusalem comme capitale "n'a, pendant plus de deux décennies, en rien aidé pour arriver à la paix".

L'ONU : le statut doit être négocié entre les parties

Sa position n'a guère changé depuis des décennies. L'ONU ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, qu'elle considère comme territoire occupé. Elle a déclaré la loi israélienne de 1980 comme étant une violation de la loi internationale.

Pour l’organisation internationale, le statut final de Jérusalem doit être négocié entre les parties. "L'avenir de Jérusalem est quelque chose qui doit être négocié avec Israël et les Palestiniens assis côte à côte dans des négociations directes", a réaffirmé Nikolaï Mladenov, l'envoyé spécial de l'ONU au Proche-Orient, mercredi lors d'une conférence à Jérusalem.

La vision internationale largement répandue reste celle de Jérusalem comme la capitale d'Israël et d'un État palestinien indépendant.

Avec AFP

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