Argentine: mandat d'arrêt contre l'ex-présidente Cristina Kirchner inculpée dans plusieurs dossiers de corruption

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Argentine: mandat d'arrêt contre l'ex-présidente Cristina Kirchner, inculpée dans plusieurs dossiers de corruption
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L'ancienne présidente péroniste d'Argentine Cristina Fernandez de Kirchner (2007-2015) fait l'objet d'un mandat d'arrêt, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Récemment élue sénatrice dans la province de Buenos Aires malgré un résultat décevant, la veuve du président Nestor Kirchner est impliquée dans plusieurs dossiers de corruption, malversations, blanchissement et enrichissement illicite. Le mandat d'arrêt concerne lui des faits de trahison liés au "pacte de Téhéran". L'ancienne présidente devait prendre ses fonctions de sénatrice, et ainsi se voir protégée par une immunité, à partir de dimanche.

Elle est désormais visée par un mandat d'arrêt pour "trahison" pour avoir signé un pacte avec Téhéran pour que des hauts fonctionnaires iraniens, soupçonnés d'avoir commandité l'attentat antisémite de 1994 contre la mutuelle Amia, soient entendus par des magistrats argentins à Téhéran faute d'avoir pu le faire à Buenos Aires.

Cet attentat, qui avait fait 85 morts et 300 blessés, est considéré comme le pire de l'histoire argentine et suscite encore beaucoup d'émotion. Le président de l'AMIA, Agustín Zbar, parlait en effet d'"impunité" pour les commanditaires à l'occasion du 23e anniversaire de l'attentat, en juillet dernier.

AMIA désire que l'Iran mette les accusés à la disposition de la justice argentine et considérait encore récemment que la gestion de l'affaire par l'ex-présidente Kirchner s'assimilait à un "coup de couteau dans le dos", selon les mots d'Agustín Zbar, repris par le quotidien espagnol El País.

Une dizaine d'anciens fonctionnaires et ministres des gouvernements de Nestor Kirchner (2003-2007) et Cristina sont par ailleurs déjà en prison pour corruption.

Les partisans du couple dénoncent une persécution du gouvernement du président Mauricio Macri, qui a renforcé son pouvoir après sa large victoire lors des élections parlementaires partielles du 22 octobre.

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