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L’ex-présidente argentine Cristina Kirchner visée par un mandat d’arrêt pour « trahison »

La justice la soupçonne d’entrave à l’enquête sur l’attentat contre une mutuelle juive à Buenos Aires qui fit 85 morts en 1994.

Le Monde avec AFP

Publié le 07 décembre 2017 à 16h00, modifié le 07 décembre 2017 à 16h38

Temps de Lecture 1 min.

Cristina Fernandez de Kirchner, le 29 novembre 2017.

La justice argentine a ordonné, jeudi 7 décembre, la levée de l’immunité et l’arrestation de l’ancienne présidente et sénatrice Cristina Kirchner pour entrave à l’enquête sur l’attentat contre une mutuelle juive qui fit quatre-vingt-cinq morts et des centaines de blessés en 1994. Le juge fédéral Carlos Bonadio a également ordonné l’arrestation de l’ex-ministre des affaires étrangères Hector Timerman et de plusieurs autres anciens hauts responsables.

Cristina Kirchner, présidente entre 2007 et 2015, est poursuivie pour « trahison ». La justice lui reproche d’avoir signé un pacte avec Téhéran pour que des hauts fonctionnaires iraniens soupçonnés d’avoir commandité l’attentat soient entendus par des magistrats argentins à Téhéran, faute de pouvoir l’être à Buenos Aires.

Elue sénatrice en octobre, Mme Kirchner doit prendre ses fonctions le 10 décembre. Pour que le mandat d’arrêt puisse être exécuté, une procédure de levée d’immunité parlementaire sera nécessaire. Cette levée devra être approuvée à la majorité des deux tiers par le Sénat, lequel devra auparavant être convoqué en session extraordinaire par le président Mauricio Macri.

Les magistrats accusent l’Iran

Le 18 juillet 1994, une charge explosive souffla le bâtiment abritant à Buenos Aires les institutions juives du pays, dont la mutuelle AMIA (Association mutuelle israélite argentine). L’attentat, le plus grave de l’histoire de l’Argentine, n’a jamais été revendiqué ni élucidé, mais Israël et les magistrats argentins chargés de l’enquête accusent l’Iran.

Le pacte avec l’Iran avait été conclu en 2012 et approuvé par le Parlement argentin, contre l’avis de l’opposition. Mais le Parlement iranien ne l’a jamais adopté et il n’est jamais entré en vigueur. Vingt-trois ans après les faits, aucun procès n’a encore eu lieu.

L’accusation pour entrave à l’enquête au profit de l’Iran avait d’abord été lancée en 2015 par le procureur Alberto Nisman, à la tête du parquet. Mais la veille de présenter son accusation contre Mme Kirchner au Parlement, il fut retrouvé mort dans son appartement de Buenos Aires. L’enquête sur les causes de sa mort — suicide ou meurtre — n’a pas abouti.

Le juge Bonadio a repris l’enquête au début de 2017. Entendue par le juge à la fin d’octobre, Cristina Kirchner avait dénoncé un « grand scandale judiciaire ». « L’objectif de cette persécution est de terroriser les membres de l’opposition », avait-elle alors argué.

De son côté, le gouvernement du président Macri nie toute ingérence dans la justice. L’ancienne présidente est également mise en examen dans plusieurs affaires de malversations et de blanchiment d’argent.

Le Monde avec AFP

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