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PROCHE-ORIENT

Affrontements meurtriers entre soldats israéliens et Palestiniens

Des échauffourées ont émaillé les manifestations organisées à Jérusalem, en Cisjordanie occupée et à Gaza contre la décision américaine de reconnaître la ville sainte comme capitale d'Israël. Deux Palestiniens sont morts dans la bande de Gaza.

À Ramallah, les soldats israéliens ont notamment répliqué aux jets de pierres par des tirs de gaz lacrymogène
À Ramallah, les soldats israéliens ont notamment répliqué aux jets de pierres par des tirs de gaz lacrymogène Thomas Coex, AFP
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Des heurts ont éclaté, vendredi 8 décembre, à Jérusalem et en Cisjordanie occupée, entre des forces israéliennes et des Palestiniens, après la reconnaissance par les États-Unis de la ville sainte comme capitale d'Israël. Deux Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par des tirs de l'armée israélienne, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé.

"Environ 3 000 Palestiniens participent à ces manifestations dans Gaza et en Cisjordanie, selon l'armée", rapporte Antoine Mariotti, le correspondant de France 24 sur place. Des violences ont eu lieu, à Hébron notamment, mais aussi dans les rues de la vieille ville, à Jérusalem-Est. Une intense et brève empoignade y a impliqué dans la matinée plusieurs dizaines de manifestants palestiniens et une cinquantaine de policiers israéliens, faisant voler en éclats des vitrines alentour, a constaté un photographe de l'AFP. Les policiers ont repoussé les manifestants dans les rues adjacentes.

À Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, en Cisjordanie occupée, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de jeunes Palestiniens, le visage dissimulé par un foulard pour nombre d'entre eux, selon des journalistes de l'AFP et des témoins. À Hébron, des centaines de manifestants disséminés en plusieurs points de la ville ont lancé des pierres sur des soldats.

"Nous avons vu de nos propres yeux trois personnes légèrement blessées et il y en aurait une dizaine sur tout le territoire, selon les autorités", a rapporté Antoine Mariotti. Une roquette, tirée depuis Gaza, a touché une ville israélienne, a par ailleurs annoncé Tsahal sans préciser quelle ville avait été ciblée.

Le calme était revenu en début de soirée, a pu constater Antoine Mariotti. "Nous n’en sommes pas du tout à une troisième intifada, très loin de là, mais demain ou après-demain, tout peut s’embraser", estime le correspondant de France 24.

Réunion d'urgence à l'ONU

L'initiative de Donald Trump, qui a suscité la réprobation dans le monde entier, est vendredi au cœur d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. La cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, s'est alarmée d'un retour "à des temps encore plus sombres", alors que la Russie s'est dite "très inquiète".

Depuis la création de l'État d'Israël en 1948, la communauté internationale s'est gardée de reconnaître Jérusalem comme capitale. Elle considère que la question du "statut final" de Jérusalem, l'une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien, doit être négociée.

La décision du président américain ne préjuge cependant pas de l'issue des négociations sur le statut de la ville sainte, qui restent du ressort des parties prenantes, a de son côté déclaré le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson en début d'après-midi, lors d'une conférence de presse commune avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian. "Les parties prenantes devront en décider par des négociations directes", a-t-il précisé depuis Paris. Il a par ailleurs dit que l'ambassade américaine ne serait "probablement" pas déménagée à Jérusalem avant au moins deux ans.

Conférence de presse conjointe de Rex Tillerson et Jean-Yves Le Drian

Avec AFP

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