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PROCHE-ORIENT

Jérusalem : la décision américaine "non conforme" aux résolutions de l'ONU

La décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël "n'est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité" de l'ONU, ont affirmé, vendredi, cinq pays européens.

L'ambassadrice américaine Nikki Haley a dû défendre la position des États-Unis à l'ONU le 8 décembre 2017.
L'ambassadrice américaine Nikki Haley a dû défendre la position des États-Unis à l'ONU le 8 décembre 2017. AFP
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La décision de Donald Trump de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme capitale d'Israël donne des sueurs froides à l’ONU. Cette initiative "n'est pas conforme aux résolutions du Conseil de sécurité", ont tancé vendredi 8 décembre les ambassadeurs de France, Royaume-Uni, Italie, Suède et d'Allemagne, lors d'une réunion du Conseil de sécurité, au cours de laquelle les États-Unis sont apparus plus isolés que jamais.

Cette décision "ne favorise pas la perspective de paix dans la région", ont ajouté les ambassadeurs de ces cinq pays lors d'une déclaration solennelle, sans évoquer de mesures de rétorsion.

"Nous sommes en désaccord avec la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capital d'Israël, et de lancer les préparatifs du déménagement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem", ont souligné les diplomates.

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L'ONU s'est par ailleurs déclarée "particulièrement inquiète des risques d'une escalade violente", lors de cette réunion urgente demandée par huit des 15 membres du Conseil de sécurité.

Lors de cette discussion, tous les partenaires de Washington ont critiqué la décision de Donald Trump de manière plus ou moins appuyée.

Les États-Unis n'ont pas besoin de "sermons" et de "leçons"

À l'ONU, les États-Unis n'ont pas besoin de "sermons" et de "leçons", a riposté l'ambassadrice américaine Nikki Haley, en affirmant que le temps où Israël n'était pas traité de manière équitable dans l'Organisation était révolu.

Les États-Unis "restent engagés dans le processus de paix" au Proche-Orient, a-t-elle ajouté, en déniant à quiconque la possibilité de rejeter Washington comme médiateur dans ce conflit. "Lorsqu'il y aura un accord de paix, il sera signé à la Maison Blanche", a-t-elle assuré. "Je comprends que le changement soit difficile" pour les partenaires des États-Unis mais "nos actions visent à faire progresser la cause de la paix", a-t-elle insisté.

Avec sa nouvelle décision, Washington n'a "pas pris position sur les limites ou les frontières" et le "statu quo est maintenu sur les lieux saints", a également fait valoir la diplomate américaine, qui n'a eu comme seul soutien que son homologue israélien à l'ONU.

"Jérusalem devra être la capitale des deux États, Israël et la Palestine. En l'absence d'accord, nous ne reconnaissons aucune souveraineté sur Jérusalem", ont asséné les cinq ambassadeurs européens. "L'Union européenne ne reconnaîtra aucun changement sur les lignes de 1967, y compris s'agissant de Jérusalem, autres que ceux convenus entre les parties", ont-ils déclaré.

Fossé

Depuis l'arrivée de Donald Trump à la présidence américaine, le fossé semble se creuser davantage à chaque dossier entre Washington et ses partenaires sur la scène internationale. De l'Iran à la Corée du Nord, en passant par le climat, peu de sujets se prêtent à un consensus entre la première puissance mondiale et ses plus proches alliés.

Au Conseil de sécurité, les opposants à Washington n'ont cependant guère de moyens de contrecarrer l'annonce d'un transfert de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. Les États-Unis, membre permanent, sont dotés d'un droit de veto sur toute résolution ou déclaration du Conseil requérant un consensus.

Avec AFP

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