Manifestation à Ottawa contre la décision de Trump sur le statut de Jérusalem

Au moins une centaine de personnes étaient au rendez-vous devant l'ambassade américaine.
Photo : CBC/Andrew Foote
Prenez note que cet article publié en 2017 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des centaines de personnes se sont réunies samedi après-midi devant l'ambassade des États-Unis à Ottawa pour dénoncer la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.
« Libérez la Palestine », scandaient les manifestants, drapeaux et pancartes à la main devant l'ambassade des États-Unis.
La décision du président américain a eu des échos partout dans le monde. À Ottawa, environ 250 personnes ont répondu à l’appel lancé par l’Association palestinienne arabo-canadienne (APAC) et par les Étudiants contre l'apartheid israélien. Des rassemblements avaient aussi lieu samedi à Montréal et Toronto.
Des centaines de manifestants sont réunis près de l’ambassade américaine à Ottawa pour dénoncer la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël #iciottagat pic.twitter.com/vCcT4dXUbd
— Florence Ngué-No (@fngueno) 9 décembre 2017
« [La décision du président Trump] donne Jérusalem à un seul groupe ethnique sans considération pour l'importance que la ville a pour beaucoup de gens à travers le monde », a tenu à souligner le vice-président de l'APAC, Habib Khoury, lui-même originaire de Jérusalem.

Le vice-président de l'Association palestinienne arabo-canadienne, Habib Khoury, déplore la décision du gouvernement Américain.
Photo : Radio-Canada
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Les manifestants estiment aussi que la décision américaine contrevient à certains principes importants de droit international.
« En reconnaissant Jérusalem comme la capitale de l’État israélien, c’est comme si le président Trump légitimait une région occupée […] et l’occupation est illégale selon le droit international », a affirmé pour sa part la porte-parole de l'APAC, Janan Arafa.

La porte-parole de l'Association palestinienne arabo-canadienne, Janan Arafa, craint la recrudescence de la violence au Proche-Orient `la suite de la décision des États-Unis.
Photo : Radio-Canada
Les organisateurs souhaitent que le gouvernement du Canada condamne fermement la décision du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale de l’État hébreu. Le Canada avait toutefois annoncé cette semaine qu'il garderait son ambassade à Tel-Aviv, contrairement à son voisin du sud.
Des groupes se réjouissent
Si, pour certains, la décision des États-Unis constitue une transgression du droit international, pour d'autres, il s'agit plutôt de la moindre des choses.
« Nous nous réjouissons de cette annonce, qui est une reconnaissance d’une évidence historique, à savoir que Jérusalem est la capitale du peuple juif depuis 3000 ans [...] C’est aussi la capitale de l’État moderne d'Israël depuis 1949 », a voulu nuancer le vice-directeur du Centre consultatif des relations juives et israéliennes, David Ouellette.
« C’est plus symbolique qu’autre chose. C’est ce qui est un peu perdu de vue dans beaucoup des réactions auxquelles on a assisté cette semaine: [...] reconnaître que la capitale d'Israël est à Jérusalem ne signifiait pas que [le président Trump] préjugeait du statut final de la ville dans le cadre de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens », a renchéri M. Ouellette en réponse aux critiques qui affirment que la prise de position américaine nuit au processus de paix.
Avec les informations de Florence Ngué-No