Les ministres des affaires étrangères de la Ligue arabe ont appelé Washington à annuler sa décision de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, dans une résolution publiée dimanche 10 décembre au matin après une réunion au Caire. Dans le texte, dont l’Agence France-Presse s’est procuré une copie, les ministres arabes affirment que les Etats-Unis se sont « retirés comme parrains et intermédiaires du processus de paix » au Proche-Orient.
Ils s’étaient rassemblés, samedi soir, au siège de la Ligue arabe, au Caire, pour une réunion extraordinaire en vue de formuler une réponse à la décision américaine, qui a provoqué une vague de mécontentements dans le monde arabe. Ils ont également appelé la communauté internationale à reconnaître un Etat palestinien « avec Jérusalem-Est comme capitale », la partie orientale de la ville annexée depuis 1967 par Israël.
L’initiative du président Donald Trump est « dénoncée et condamnée », a dit le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, au cours de la réunion émaillée de longs discours passionnés des ministres arabes.
Des manifestations à Jérusalem-Est et en Cisjordanie
Lors d’une précédente réunion mardi, avant la décision américaine, l’institution panarabe avait déjà mis en garde Washington, en qualifiant la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël d’« assaut clair » contre la nation arabe.
Des heurts ont eu lieu, samedi, dans les territoires palestiniens pour le troisième jour consécutif après la décision américaine. Des Palestiniens sont descendus dans les rues à Jérusalem-Est ainsi qu’en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’armée israélienne depuis cinquante ans, et dans la bande de Gaza.
Vendredi, au cours d’une « journée de colère », deux Palestiniens ont été tués et des dizaines blessées dans des heurts. Par ailleurs, deux activistes du Hamas ont péri samedi dans des raids aériens israéliens après des tirs de roquettes depuis la bande de Gaza.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a décidé, samedi, de ne pas recevoir en décembre le vice-président américain Mike Pence en signe de protestation contre la décision des Etats-Unis.
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