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La décision de Trump sur Jérusalem continue d'alimenter la colère palestinienne

Photo : Reuters / Mohammed Salem

Radio-Canada

Quatre Palestiniens ont été tués par l'armée israélienne et des dizaines d'autres ont été blessés lors de manifestations suscitées par la décision des États-Unis, début décembre, de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y installer leur ambassade.

La plupart des victimes ont été recensées dans la bande de Gaza, où des centaines de Palestiniens se sont rassemblés près de la frontière avec Israël pour jeter des pierres sur les militaires israéliens. Selon le bilan fourni par les autorités médicales, deux manifestants, dont l'un était en fauteuil roulant, ont été tués et 150, blessés.

En Cisjordanie occupée, deux manifestants ont été abattus et dix ont été blessés par les tirs de l'armée israélienne, dit-on de sources médicales.

Un des morts était un homme qui, selon la police paramilitaire israélienne, a été abattu après avoir agressé l'un de ses membres à coups de couteau. Des photographes de Reuters ayant vu l'homme tomber ont pu constater qu'il tenait un petit couteau et portait ce qui ressemblait à une ceinture d'explosifs.

Un médecin palestinien qui a participé à l'évacuation de l'homme a dit que la ceinture était fausse.

Selon l'armée israélienne, les manifestations, qui ont eu lieu à la sortie de la prière musulmane hebdomadaire, ont réuni 2500 personnes en Cisjordanie et 3500 dans la bande de Gaza, au pied de la barrière de béton et de métal qui ferme hermétiquement la frontière.

L’agence France Presse parle pour sa part de dizaines de milliers de manifestants dans toute la bande de Gaza.

Les protestataires ont incendié des pneus et jeté des pierres et des cocktails Molotov contre les forces de sécurité.

L’armée a indiqué que ses soldats avaient répliqué en faisant usage de moyens antiémeutes et en tirant de manière sélective sur les éléments les plus violents.

Empoignades à Jérusalem

Dans la ville de Jérusalem, où 30 000 fidèles ont prié sur l'esplanade des Mosquées, des empoignades ont eu lieu entre les policiers et des dizaines de personnes sorties de la prière en agitant de grands drapeaux palestiniens.

Des policiers israéliens détiennent un Palestinien après des heurts dans la vieille ville de Jérusalem.

Des policiers israéliens détiennent un Palestinien après des heurts dans la Vieille ville de Jérusalem.

Photo : Reuters / Ammar Awad

Le parti politique Hamas, qui avait exhorté à une « nouvelle intifada » aussitôt après l'allocution du président américain Donald Trump sur Jérusalem le 6 décembre, a appelé à faire de chaque vendredi une « journée de rage ».

Depuis le début des manifestations le 7 décembre, huit Palestiniens ont été tués et des centaines d'autres ont été blessés par les forces israéliennes. Des dizaines de Palestiniens ont par ailleurs été arrêtés.

En moins de 10 jours, 12 roquettes et obus ont aussi été tirés de Gaza vers Israël. En réponse, l'armée a frappé 10 cibles dans le territoire.

Israël a conquis Jérusalem-Est, partie arabe de la ville, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a ensuite annexée, proclamant la ville réunifiée sa capitale, une décision non reconnue par la communauté internationale.

Les Palestiniens refusent de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël, car le faire équivaut selon eux à nier l'identité arabe de Jérusalem-Est et mine leur aspiration à y établir un jour la capitale de leur futur État.

Avec les informations de Agence France-Presse et Reuters

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