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La prolongation du conflit entre Israël et les pays arabes

Les Palestiniens face aux responsabilités de la défaite

Un an après l’affrontement attendu qui a mis aux prises en Jordanie le mouvement de résistance palestinien et la monarchie hachémite, le Proche-Orient bouge de toutes parts, secoué comme un pantin suspendu à des ficelles trop grosses. En dépit d’initiatives, d’accords et de rencontres innombrables, le roi Hussein, les baasistes d’Irak et de Syrie, le président Sadate, le Liban et l’Arabie Saoudite – en gros, les mêmes protagonistes qui portent la responsabilité (directe pour certains) de la retentissante défaite arabe de 1967 — tiennent toujours le devant de la scène comme il y a quatre ans — au point que, par exemple, de septembre 1970 à juillet 1971, Hussein a pu poursuivre en toute liberté l’élimination des commandos palestiniens, seul facteur appréciable de changement dans l’ensemble de la région. Car, et c’est un axiome dans le monde arabe, les symboles de l’autorité suprême naissent aisément mais meurent difficilement. La même règle, inflexible apparemment, veut que Hussein et les baasistes subsistent bien qu’ils aient échoué face à Israël, de même qu’existent toujours l’O.L.P. et les autres organisations palestiniennes malgré leur échec face à Hussein. Le colonel Kadhafi, nouvel élément révolutionnaire au Proche-Orient, est intervenu dans le coup d’Etat soudanais, mais nullement dans le conflit jordano-palestinien. Quant aux Soviétiques, au mieux, ils sont présents ; au pire, ils font figure auprès du régime égyptien de l’épouse vieillissante et fanée qui reste au foyer tandis que le mari volage part retrouver l’éternelle rivale, les Etats-Unis en l’occurrence.

Il n’est pas besoin d’entretenir une vision machiavélique de l’histoire pour se rendre compte que, depuis 1967 et, plus encore depuis la lutte de Hussein contre les Palestiniens, les investissements américains au Proche-Orient ont été non seulement préservés mais en fait relancés ; plusieurs centaines de milliards de dollars de pétrole sont en jeu, après tout, et du même coup ils suscitent une vague prise de conscience des intérêts (...)

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Edward W. Said

Décédé en septembre 2003, Edward W. Said était professeur de littérature comparée à l’université Columbia (Etats-Unis), auteur notamment de Culture et impérialisme, Fayard-Le Monde diplomatique, Paris, 2000. Il a publié son autobiographie, A contre-voie, au Serpent à plumes (Paris) en 2002.

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