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Un tournoi d’échecs en Arabie saoudite fait parler de lui pour de mauvaises raisons

Deux hommes jouent aux échecs.

Le joueur d'échecs norvégien Magnus Carlsen est l'un des 238 participants du tournoi roi Salmane.

Photo : Getty Images / AFP

Radio-Canada

Une compétition internationale d'échecs subit les contrecoups de la politique en Arabie saoudite. En raison du conflit diplomatique qui oppose le royaume à son voisin Israël, aucun visa n'a été octroyé aux joueurs de ce pays. De plus, la double championne du monde en titre a annoncé qu'elle boycottait l'événement.

La Fédération israélienne des échecs a réclamé des indemnités pour ses sept joueurs qui n’ont pu participer au tournoi « roi Salmane » de parties rapides et blitz, qui se déroule jusqu’au 30 décembre.

Les Israéliens estiment que leurs joueurs subissent des préjudices professionnels et financiers en raison de leur exclusion du tournoi.

Ils exigent également de la Fédération internationale des échecs (FIDE) qu’elle s’engage à s’assurer que tous les pays hôtes accueilleront les joueurs israéliens à l’avenir.

L’Arabie saoudite, qui a obtenu l’organisation de ce tournoi sous l’égide de la FIDE, n’entretient aucun lien diplomatique avec Israël, comme l’a d’ailleurs rappelé une diplomate saoudienne de l’ambassade de Washington sur Twitter.

« Le royaume a autorisé la participation de tous les citoyens. Exception est faite pour un certain pays avec lequel le Royaume d'Arabie saoudite n'a pas de relation diplomatique et pour lequel il maintient cette politique », a écrit Fatima Baechen.

Dans un premier temps, l’Arabie saoudite avait aussi refusé l’octroi de visas pour les ressortissants iraniens et qataris, mais un accord a été conclu pour leur permettre le voyage.

Pourtant, les règles de la FIDE ne permettent pas à un pays hôte de priver des joueurs de participer à une compétition. L’organisation, basée à Athènes, n’a pas réagi à la controverse.

La championne boycotte

Le tournoi n'a pas mauvaise presse qu'au sein de la Fédération israélienne. La double championne du monde Anna Muzychuk, d’origine ukrainienne, a annoncé le 23 décembre qu’elle se retirait de la compétition afin « de respecter ses principes. »

« J’ai décidé de ne pas aller en Arabie saoudite. De ne pas jouer en fonction des règles de quelqu’un d’autre, de ne pas porter une ''abaya'', de ne pas devoir sortir accompagnée et de ne pas me sentir comme une créature inférieure », a-t-elle écrit sur Facebook.

Une abaya est un vêtement féminin ample qui est porté au Proche-Orient et au Moyen-Orient.

La FIDE a annoncé en novembre qu’aucune femme ne serait obligée de porter une abaya ou un hijab pendant la compétition.

Avec les informations de Agence France-Presse et Le Monde

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