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Israël relève le seuil pour céder toute parcelle de Jérusalem

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ISRAËL RELÈVE LE SEUIL POUR CÉDER TOUTE PARCELLE DE JÉRUSALEM
Israël a relevé mardi le seuil de voix nécessaire à la Knesset (photo) pour céder à une "entité étrangère" toute parcelle de Jérusalem. /Photo d'archives/REUTERS/Ronen Zvulun
Ronen Zvulun

JERUSALEM (Reuters) - Israël a relevé mardi le seuil de voix nécessaire à la Knesset pour céder à une "entité étrangère" toute parcelle de Jérusalem.

En vertu d'un amendement à la "loi de Jérusalem" adopté par 64 voix contre 52, il faudra une majorité de 80 députés sur 120 pour approuver toute proposition en ce sens au parlement monocaméral, contre 61 auparavant.

Cette modification intervient moins d'un mois après la reconnaissance unilatérale par le président américain Donald Trump de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Israël a conquis Jérusalem-Est, partie arabe de la ville, lors de la guerre des Six-Jours en 1967 et l'a ensuite annexée, proclamant la ville réunifiée sa capitale, une décision non reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale d'un futur Etat.

Les négociations de paix israélo-palestiniennes sont au point mort depuis 2014 mais si elles venaient à reprendre, le relèvement de la majorité requise pour céder des portions de territoire de la ville sainte compliquerait à coup sûr les pourparlers en vue de parvenir à un accord.

Le chef de l'opposition israélienne, Isaac Herzog, a estimé que le Foyer juif de Naftali Bennett, parti d'extrême droite à l'origine de l'amendement, conduisait Israël "vers un terrible désastre".

Dimanche, le Likoud (droite), parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a unanimement voté une résolution exhortant les élus de la Knesset à annexer formellement les implantations de peuplement juives en Cisjordanie occupée.

Les commentateurs politiques voient dans cette décision une manière pour Netanyahu d'attirer les électeurs les plus à droite, alors que le chef du gouvernement, mis en cause dans des affaires de corruption, pourrait convoquer des élections anticipées pour briguer un nouveau mandat.

Les prochaines élections législatives en Israël doivent avoir lieu en novembre 2019 mais les enquêtes de police visant Netanyahu dans deux dossiers de corruption présumée, ainsi que les tensions entre partenaires de la coalition au pouvoir, pourraient accélérer le calendrier.

Certains observateurs relèvent qu'une loi existante fixait déjà un seuil élevé pour céder toute portion de territoire israélien dans le cadre d'un accord de paix et que l'initiative du Foyer juif s'explique avant tout par la concurrence que le parti de Naftali Bennett livre au Likoud pour séduire l'électorat nationaliste.

(Maayan Lubell; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)

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