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Israël recrute des citoyens pour arrêter et renvoyer les migrants africains clandestins

Le ministère de l'Immigration d'Israël propose aux citoyens du pays une «rémunération appropriée» et un bonus de 30.000 shekels (7.000 euros) pour faire la chasse aux migrants illégaux venus d'Afrique.

Des migrants africains illégaux transportent leurs affaires après la fermeture du centre de détention de Holot, dans le désert du Negev, en Israël, en août 2015. I MENAHEM KAHANA / AFP
Des migrants africains illégaux transportent leurs affaires après la fermeture du centre de détention de Holot, dans le désert du Negev, en Israël, en août 2015. I MENAHEM KAHANA / AFP

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Quartz, Business Insider

Devenez «inspecteur de l'immigration»; voilà l'offre d'«emploi» qu'a récemment publiée le ministère de l'Immigration israélien, rapporte Quartz. Moyennant rémunération, et un bonus d'environ 7.000 euros, les citoyens du pays sont appelés à aider le Gouvernement dans sa lutte contre les immigrés africains illégaux.

Début janvier, le Gouvernement de Benjamin Netanyahu a en effet déclaré vouloir se débarrasser des 38.000 clandestins, venus principalement d'Érythrée et du Soudan, qui vivent actuellement à Tel Aviv et ses alentours. L'État leur offre même 3.000 euros pour les encourager à partir pour un autre pays, Ouganda et Rwanda principalement, «qui seraient prêts à les accueillir malgré leur démenti officiel», souligne La Croix.

Pour les épauler dans cette chasse à ceux qui ont déjà fui la guerre, la persécution ou encore la conscription, Israël recrute parmi ses citoyens. Le pays compte dénicher plus de cent inspecteurs d'ici mars, précise Newsweek, date limite donnée aux migrants pour quitter le pays.

Soixante-dix de ces inspecteurs de l'immigration seront chargés, pendant deux mois, de «mener des actions de coercition contre les étrangers illégaux et leurs employeurs», détaille Business Insider. Concrètement, leur travail sera de les «localiser, détenir et surveiller». Quarante autres seront embauchés pour un an, pour «conduire des interrogatoires approfondis et des enquêtes sur les demandeurs d'asile». Ils devront notamment juger de la «véracité» de leurs demandes.

Selon les chiffres du Haut Commissariat aux réfugiés des Nations Unies, relevés par Quartz, «seuls dix Érythréens et un Soudanais ont été reconnus comme réfugiés en Israël depuis 2009». En parallèle, deux-cents Soudanais fuyant le Darfour ont obtenu un statut humanitaire.

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