BEYROUTH (Reuters) - Un émissaire américain a tenté de rassurer les autorités libanaises sur le projet israélien de construire un mur à la frontière israélo-libanaise, a-t-on appris jeudi de source gouvernementale libanaise.
David Satterfield, secrétaire d'Etat adjoint par intérim, chargé du Proche-Orient, mène depuis plusieurs jours une médiation entre Israël et le Liban, qui, outre sur le dossier du mur frontalier, s'opposent sur l'exploitation d'un gisement de gaz naturel en Méditerranée orientale.
"Il (Satterfield) a eu des entretiens à propos du mur (frontalier) avec Israël. Il a déclaré qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter ni de craindre une escalade", a dit à Reuters un responsable du gouvernement libanais. "Il a assuré aux Libanais qu'Israël ne voulait pas une escalade."
Un responsable israélien, qui a également requis l'anonymat, a précisé que David Satterfield "relayait des messages" aux autorités libanaises à propos des sujets de désaccord entre les deux pays.
Ce responsable israélien a ajouté que deux pays européens étaient également engagés dans cette médiation.
Pour le Liban la construction par Israël d'un mur à la frontière est une "agression".
Beyrouth soutient que ce mur traverse des territoires qui appartiennent au Liban bien qu'ils soient situés du côté israélien de la "ligne bleue" protégée par la Finul depuis le retrait de Tsahal du Sud-Liban en 2000.
(Lisa Barrington, avec Dan Williams à Jérusalem, Guy Kerivel pour le service français)
