JERUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a été interrogé lundi par la police dans une affaire de corruption concernant le principal opérateur de télécommunications du pays, annonce Radio Israël.
Il s'agit de la deuxième fois que le chef du gouvernement est interrogé dans le cadre de cette enquête, l'une des trois affaire de corruption dont il a à répondre.
En l'occurrence, Benjamin Netanyahu est soupçonné d'avoir octroyé un traitement de faveur à Bezeq Telecom Israel en échange d'une couverture favorable sur un site internet d'informations contrôlé par le propriétaire de la compagnie.
Benjamin Netanyahu dément toute infraction. Il se dit victime d'une chasse aux sorcières.
Selon la presse israélienne, la femme et le fils de Benjamin Netanyahu vont eux aussi être interrogés dans cette affaire à propos de leurs relations avec le propriétaire de Bezeq et son épouse.
Deux anciens conseillers de Benjamin Netanyahu ont accepté d'être témoins de l'Etat dans cette affaire. Il s'agit de Shlomo Filber, ex-directeur général du ministère des Télécommunications et de Nir Hefetz, ancien porte-parole du Premier ministre.
Dans les deux autres affaires de corruption, pour lesquelles la police a recommandé une inculpation du chef du gouvernement pour corruption, la décision d'engager une action judiciaire reste à prendre par le parquet général.
Dans le premier de ces dossiers, dit Affaire 1000, Benjamin Netanyahu est soupçonné de corruption en lien avec des dons d'hommes d'affaires qui avoisineraient 240.000 euros, selon la police.
Dans l'autre, dit Affaire 2000, le chef du gouvernement est soupçonné d'avoir demandé une couverture médiatique plus favorable au patron du principal journal israélien, Yediot Aharonot, en échange de mesures visant à restreindre la diffusion d'un quotidien concurrent.
(Maayan Lubell; Danielle Rouquié pour le service français)