PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron a dénoncé dans la nuit de lundi à mardi un "crime épouvantable" après la découverte vendredi du corps d'une octogénaire de confession juive, Mireille Knoll, dans un appartement à Paris, et réaffirmé sa détermination à lutter contre l'antisémitisme.
"J'exprime mon émotion devant le crime épouvantable commis contre Mme Knoll", a écrit le chef de l'Etat sur son compte Twitter. "Je réaffirme ma détermination absolue à lutter contre l’antisémitisme."
Un peu plus tôt, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait exprimé "son indignation" et sa "tristesse" et appelé à ce que toute la lumière soit faite "sur les motivations des auteurs de cet acte de barbarie, qui rappelle les heures les plus sombres de notre histoire."
"S'attaquer à un juif, c'est s'attaquer à la France et aux valeurs qui constituent le fondement même de la Nation", avait-il souligné dans un communiqué.
Selon le député UDI Meyer Habib, Mireille Knoll, 85 ans, était une rescapée de la rafle du Vélodrome d'Hiver en juillet 1942, qui s'est soldée par l'envoi dans les camps de la mort nazis de milliers de juifs français.
Le parquet de Paris a annoncé lundi avoir ouvert une information judiciaire pour assassinat en "raison de l'appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion et sur une personne vulnérable", ainsi que pour vol aggravé et "dégradation du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes".
Deux suspects ont été déférés devant un juge d'instruction en vue de leur éventuelle mise en examen, a précisé le parquet, qui a requis leur placement en détention provisoire.
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a lancé un appel à une marche blanche en sa mémoire et en soutien à sa famille, mercredi place de la Nation à Paris.
(Marine Pennetier et Emmanuel Jarry, édité par Jean Terzian)