A Gaza, Israël utilise des drones pour lancer des grenades lacrymogènes

A Gaza, Israël utilise des drones pour lancer des grenades lacrymogènes
Un drone israélien au-dessus des manifestants à Gaza ce vendredi 30 mars (HATEM MOUSSA/AP/SIPA)

Un "mini-drone" a survolé la manifestation et lâché des grenades lacrymogènes, faisant des blessés.

Par Le Nouvel Obs
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C'est quasiment une première. Israël a eu recours à des drones, ce vendredi, pour lancer des grenades lacrymogènes sur des manifestants palestiniens dans la bande de Gaza. Les engins volants ont contribué à disperser les manifestants de la "Grande marche du retour" – les affrontements avec l'armée israélienne ont fait au moins 15 morts côté palestinien, cette journée devenant l'une des plus meurtrière de ces dernières années à Gaza.

Un correspondant de l'AFP a pu voir un drone lâcher une dizaine de grenades lacrymogènes sur des manifestants. Lâchées d'une hauteur de 10 à 20 mètres, leur chute a fait plusieurs blessés parmi les manifestants.

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Micky Rosenfeld, porte-parole de la police israélienne, assume l'usage de drones, qu'il présente comme une innovation récente.

"Elle a été utilisée il y a quelques semaines autour de la bande de Gaza et elle est également utilisée aujourd'hui pour empêcher que les manifestants ne s'approchent" de la frontière avec Israël, a-t-il expliqué. "Il s'agit d'un mini-drone qui peut survoler certaines zones et lâcher des lacrymogènes dans des secteurs où l'on ne veut pas de manifestants."

Et en France ?

En France, la police a déjà recours à des drones pour identifier les auteurs d'une infraction routière – une expérimentation a notamment lieu à Angoulême – ou pour surveiller des quartiers dit "sensibles", avant une intervention des agents au sol. A Paris, les drones de la préfecture de police servent notamment à la surveillance des cortèges de manifestants. Le GIGN s'en sert aussi pour l'observation.

Pour les fabricants de drone, le premier marché est la sécurité, signalait "Le Monde" en décembre dernier. La société française Drone Volt propose par exemple un drone relié par un câble d'alimentation au sol, ce qui lui offre une autonomie de plusieurs heures et lui permet de surveiller un terrain au moyen de caméras optiques, thermiques et laser.

B.L. (avec AFP)

Le Nouvel Obs
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