VIDEO. Syrie: Les médias syriens reconnaissent une «fausse alerte» après de prétendus tirs de missiles
CONFLIT•Israël comme les Etats-Unis ont nié en être à l'origine...20 Minutes avec AFP
C’était une « fausse alerte », selon les médias officiels. En Syrie, les médias d’Etat se sont rétractés ce mardi, après avoir annoncé dans la nuit que la défense aérienne syrienne avait abattu des missiles au-dessus de la province centrale de Homs.
« Une fausse alerte concernant une violation de l’espace aérien durant la nuit a entraîné le déclenchement des sirènes de la défense aérienne », reconnaît l’agence officielle Sana, citant une source militaire. « Il n’y a pas eu d’attaque extérieure sur la Syrie », précise-t-elle.
Les enquêteurs n’ont pas encore pu entrer à Douma
Interrogé par l’AFP, un porte-parole de l’armée israélienne qui a déjà mené dans le passé des frappes en Syrie, avait déclaré ne pas être « au courant d’un tel incident ». Et le Pentagone avait également démenti toute implication des Etats-Unis et de leurs alliés.
Cette fausse alerte intervient dans un contexte tendu, trois jours après les frappes des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne contre des sites militaires du pouvoir de Bachar al-Assad, à la suite de l’attaque chimique présumée du 7 avril dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas.
La mission de l’OIAC « n’a pas encore été déployée à Douma »
C’est à cette ville que les experts de l’Organisation internationale pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), qui ont entamé leur enquête dimanche, attendaient de pouvoir accéder pour enquêter sur cette attaque au gaz présumée. La Russie a affirmé que leur entrée avait été retardée en raison de « problèmes de sécurité », notamment en raison des routes devant être déminées. Elle a ensuite assuré que leur arrivée était prévue mercredi.
La mission de l’OIAC « n’a pas encore été déployée à Douma », a annoncé lundi à La Haye le directeur de l’organisation, Ahmet Uzumcu, lors d’une réunion d’urgence des Etats membres du conseil exécutif. La Syrie et la Russie ont invoqué des « problèmes de sécurité », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a nié toute mauvaise volonté, qualifiant les informations faisant état d’une « entrave » aux inspecteurs de l’OIAC de « sans fondement » et soulignant que la Russie était dès le début « pour une enquête impartiale ».