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DIPLOMATIELe maire de Gennevilliers refoulé à la frontière d'Israël

Le maire de Gennevilliers bloqué à la frontière en raison de son soutien au boycott d’Israël

DIPLOMATIEL’élu a appelé Emmanuel Macron à « reconnaître officiellement » l’Etat palestinien…
Des soldats israéliens lancent des grenades lacrymogènes à la frontière entre Gaza et Israël, vendredi 30 mars.
Des soldats israéliens lancent des grenades lacrymogènes à la frontière entre Gaza et Israël, vendredi 30 mars. - Majdi Mohammed/AP/SIPA
20 Minutes avec agences

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Le maire communiste de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) Patrice Leclerc a été refoulé à la frontière d’Israël lundi. Selon le gouvernement israélien, cette interdiction de territoire est justifiée par le soutien du maire au boycott du pays.

L’élu a dénoncé une « humiliation » et l'« arbitraire intolérable » pratiqué selon lui par l’État hébreu envers « ceux qui agissent pour le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat libre et indépendant ».

Les soutiens au mouvement BDS pas les bienvenus

Les ministères de l’Intérieur et des Affaires stratégiques ont expliqué l’interdiction de territoire du maire car « il s’agit de quelqu’un qui soutient le BDS », le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions contre Israël. Depuis mars 2017, une loi interdit l’entrée dans le pays aux partisans et soutiens de ce mouvement.

« Nous ne permettons pas à ceux qui agissent contre Israël d’entrer dans le pays pour s’y livrer à des provocations », a expliqué le ministre de l’Intérieur. Le ministre des Affaires stratégiques et de la Sécurité intérieure a souligné que cette interdiction d’entrée était encore plus sévèrement appliquée pour les personnes qui « exercent des fonctions officielles ».

« La France doit reconnaître officiellement l’Etat de Palestine »

Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, Patrice Leclerc a confirmé son empêchement d’aller à Jérusalem après « six heures de rétention et six (heures) d’interrogatoire ». « L’ambassade de France en Israël et le consulat à Jérusalem sont intervenus en (ma) faveur » mais « l’État d’Israël a maintenu son refus et (m)'a expulsé ».

« La France et particulièrement le président Macron doivent refuser cette humiliation constante à l’égard de citoyens français interdits d’entrer en Palestine. Devant le refus d’Israël de respecter les différentes résolutions de l’ONU, la France doit reconnaître officiellement l’État de Palestine », a-t-il conclu.

La campagne mondiale non-gouvernementale BDS entend faire pression sur Israël pour mettre notamment fin à l’occupation des Territoires palestiniens, jugée illégale par la communauté internationale. Ce mouvement s’inspire de la lutte menée contre le régime de l’apartheid en Afrique du sud.

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