Aron Berger, candidat juif orthodoxe sur la liste du CD&V: "Intégrer, pas assimiler !" (PORTRAIT)
- Publié le 17-04-2018 à 20h39
- Mis à jour le 18-04-2018 à 10h05
On a beau être un Juif traditionnel, on n’en communique pas moins de manière très, très contemporaine… Aron Berger, le désormais controversé - et potentiel - neuvième sur la liste CD&V d’Anvers a déjà annoncé la couleur de sa campagne sur Facebook.
Où il dit, en fin de message, son espoir qu’avec l’aide de "Celui dont on ne dit pas le nom", il pourra défendre les intérêts de l’électeur juif dans la Métropole flamande. Une chose est certaine : Aron Berger (42 ans) impliqué dans le commerce alimentaire se présente comme un Anversois pur jus. Il y a été scolarisé dans une école juive. Il a certes poursuivi ses études pendant deux ans dans une école talmudique en Israël, mais les Berger sont "Sinjoren" depuis quatre générations. Précision intéressante : il se dit ouvert à l’intégration, pas à l’assimilation.
Très respectueux des rites et des règles
Lui-même ne lésine pas sur son temps pour aider les démunis comme volontaire à la Centrale, la principale organisation d’entraide. Il est aussi connu comme organisateur d’événements sportifs pour les jeunes. Aron Berger donne aussi depuis des années des cours d’éducation civique d’intégration à la Flandre aux nouveaux arrivants. C’est cette dimension qui a visiblement attiré l’attention du CD&V.
Cela dit, s’il est très attentif à la souffrance animale, il défend toujours très fermement l’abattage rituel. Une question qui peut susciter le débat. Mais sûrement pas plus que son refus de serrer la main d’une femme. Le message cale chez plusieurs élus - dont Hendrik Bogaert -, dans la section Femmes du parti et chez les jeunes. Aaron Berger a promis de s’en expliquer. Il a simplement déjà dit que ce n’était pas un manque de respect pour les autres femmes, mais un signe de l’attachement à son épouse. Ce qui n’a pas calmé les esprits au sein du parti.