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« Marche du retour » : quatre Palestiniens tués par des tirs israéliens dans la bande de Gaza

Pour le quatrième vendredi consécutif, des milliers de Gazaouis ont à nouveau convergé vers la frontière israélienne. La Palestine a appelé l’ONU à ouvrir une enquête sur les violences.

Le Monde avec AFP

Publié le 20 avril 2018 à 14h51, modifié le 21 avril 2018 à 08h22

Temps de Lecture 2 min.

Quatre Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens dans le nord de la bande de Gaza vendredi 20 avril, portant à trente-huit le nombre de victimes depuis le début, le 30 mars, d’un mouvement de protestation appelé « marche du retour ». Des centaines ont été blessés, dont encore plus de 440 vendredi, par balle ou par inhalation de gaz, selon les secours.

Un adolescent de 15 ans et deux hommes de 24 et 25 ans ont été mortellement atteints par des balles israéliennes dans le nord de l’enclave, ont annoncé les secours gazaouis. Un quatrième Palestinien, âgé de 29 ans, a été tué dans le sud de la bande de Gaza, a-t-on ajouté de même source.

L’envoyé spécial de l’ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a écrit sut Twitter vendredi soir : « Il est scandaleux de tirer sur des enfants (...) les enfants doivent être protégés de la violence, pas y être exposés. » Il a appelé à ce que la mort de l’adolescent palestinien fasse l’objet d’une enquête.

Des milliers de Gazouis

Des milliers de Gazaouis ont à nouveau convergé vers la frontière israélienne pour revendiquer le droit des Palestiniens à retourner sur les terres, dont ils ont été chassés ou qu’ils ont fuies à la création d’Israël en 1948. Ils dénoncent aussi le blocus qu’Israël impose depuis plus de dix ans pour contenir le mouvement islamiste Hamas qui dirige le territoire.

La plupart des Palestiniens sont restés à quelques centaines de mètres de la barrière de sécurité lourdement gardée par l’armée israélienne. Mais, comme les vendredis précédents, certains se sont détachés pour s’approcher de la frontière et tenter de lancer des projectiles sur les soldats israéliens, risquant ainsi leur vie.

Les soldats ont ouvert le feu quand des manifestants équipés de pinces coupantes se sont approchés de la clôture frontalière, après avoir lancé des avertissements en arabe par haut-parleur.

L’ouverture d’une enquête indépendante réclamée

Au terme de cette journée meurtrière, l’ambassadeur palestinien auprès des Nations unies (ONU), Riyad Mansour, a appelé une nouvelle fois l’organisation à ouvrir une « enquête transparente et indépendante » sur les violences le long de la frontière israélienne.

« Nous n’acceptons pas que la communauté internationale reste silencieuse », a martelé le diplomate lors d’un point de presse. A ses côtés, son homologue tunisien, Mohamed Khaled Khiari, a fait savoir qu’une nouvelle lettre avait été envoyée ce jour au Conseil de sécurité, au secrétaire général et à l’Assemblée générale de l’ONU pour réclamer cette enquête.

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Riyad Mansour a précisé que des consultations avaient aussi été engagées pour saisir à Genève la commission des droits de l’homme. Il a estimé que l’annonce israélienne d’une enquête sur les violences ne visait qu’à s’affranchir d’une saisie de la Cour pénale internationale. Le diplomate a enfin déclaré qu’il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher Israël, candidat cette année à un poste au Conseil de sécurité de l’ONU, d’accéder à cette instance. Alors qu’il ne respecte pas les résolutions de l’ONU, « Israël n’est pas qualifié pour devenir membre du club », a-t-il dit.

L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Danny Danon, a demandé de son côté dans un communiqué « à tous les responsables de l’ONU de condamner le Hamas » qui, selon lui, « encourage la violence et l’instabilité » en mettant en danger des femmes et des enfants.

Le Monde avec AFP

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