Anvers garderait sa majorité actuelle (ECLAIRAGE)
- Publié le 23-04-2018 à 07h19
- Mis à jour le 23-04-2018 à 10h01
Aron Berger occupe encore les esprits mais Bart De Wever croit en une reconduction de son collège. Eclairage.
C’est "la" leçon du week-end politique au Nord du pays : l’issue des élections communales d’Anvers aura des répercussions jusqu’aux élections suivantes avec la redistribution des cartes régionales et fédérales.
Depuis mercredi, l’affaire Aron Berger - ce Juif orthodoxe qui refuse de serrer la main des femmes… - continue sérieusement à dominer la scène politique dans la Métropole flamande. Elle a même éclipsé dans une certaine mesure l’annonce de la liste communale du SP.A dont on se demandait si elle comprendrait ou non Tom Meeuws, vivement critiqué pour sa gestion chez De Lijn et mis en exergue aussi parce qu’il avait eu une romance avec Liesbeth Homans, la ministre N-VA.
Meeuws reste un atout majeur pour le SP.A
L’étoile montante socialiste voulait se retirer mais l’état-major "sinjoor" tenait à le conserver derrière Jinnih Beels qui, faut-il le rappeler, n’est pas (encore) "encartée" au SP.A.
Par ailleurs, après la candidature avortée d’Aron Berger, le site d’info Apache, spécialisé dans l’investigation n’exclut pas que le CD&V rappelle à la rescousse l’échevin Marc Van Peel, qui avait pourtant annoncé qu’il ne briguait plus de mandat. De son côté, l’Open VLD continue à recruter à tous les niveaux dans la communauté juive. "De Morgen" annonçait ainsi samedi l’arrivée sur les listes communale ou provinciale de Joseph Steimetz, un jeune candidat qui n’a pas été choisi pour ses convictions religieuses. Déjà proche des libéraux, il s’est aussi impliqué ces dernières années dans le dialogue interculturel.
L’affaire Berger provoque aussi toujours des tensions entre le CD&V et la secrétaire d’Etat N-VA, Zuhal Demir. Cette dernière avait critiqué les chrétiens démocrates pour leur choix d’un candidat opposé à l’égalité entre sexes. Kris Peeters et Wouter Beke lui ont répliqué dans la presse néerlandophone en rappelant qu’elle avait des indignations très sélectives et ont déploré que contrairement à son président, elle avait aussi attaqué la communauté juive.
Groen et N-VA s’excluent
Si la direction du CD&V semble redouter que par la bande, la N-VA tente d’une manière ou d’une autre à l’expulser de sa majorité anversoise, elle a dû être rassurée, dimanche midi, par une déclaration de Bart De Wever sur la VRT.
Le bourgmestre d’Anvers, qui s’apprêtait à courir le marathon dans sa bonne ville, a tenu à confirmer à sa manière, donc, avec détermination mais aussi un brin d’ironie, une déclaration faite la veille par la présidente de Groen, Meryem Almaci, qui avait insisté qu’il était totalement exclu de diriger Anvers avec les nationalistes flamands.
Bart De Wever l’a confirmé… en rappelant que son objectif est et reste toujours de reconduire au "Schoon Verdiep" la majorité avec le CD&V et l’Open VLD. "Selon les derniers sondages, c’est parfaitement possible si l’on se réfère à la répartition des sièges." Et d’ajouter : "C’est ça et cela restera ma préférence"…