
Tribune. Ils partirent trois cents, et par un prompt renfort des médias, ils n’arrivèrent à pas grand-chose. A la lecture de ce document diffusé par Le Parisien, puis relayé par les médias, on éprouve un immense sentiment de gâchis. Non seulement les arguments sont boiteux, telle une réflexion de l’ignorance profonde de l’islam dans ses principes mêmes, mais la mauvaise foi qui surnage révèle à quel point ce manifeste, plutôt que d’être une invitation au dialogue, a été composé à charge.
Si vous désirez parler de « cause nationale » et y ajouter que « la démocratie est en faillite », alors peut-être qu’il faudra s’armer d’idées plus solides, moins paternalistes aussi, que celles qui tendent à faire croire que les musulmans seraient en train de faire de la France un autre pays. Une telle abjection intellectuelle est non seulement inexacte, elle dissimule en vérité l’idéologie de l’islamophobie ambiante qui n’a eu de cesse depuis ces trente dernières années de provoquer et de déchirer la matière même de la nation, en jouant, par exemple, une communauté contre une autre, comme c’est le cas ici.
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