Présentée comme la future pépite du judo français, Romane Dicko, 18 ans, a signé une entrée éclatante sur la scène européenne à Tel-Aviv (Israël) en se parant d’or dès sa première apparition, en + 78 kg, samedi 28 avril. Avant elle, trois autres combattants tricolores avaient, enfin, fait grimper le nombre de médailles françaises lors de la dernière journée de compétition.
En - 78 kg, on attendait Audrey Tcheuméo (28 ans) sur la plus haute marche, mais la vice-championne olympique en titre et quadruple championne d’Europe (2011, 2014, 2016, 2017) doit cette année se contenter de l’argent (comme en 2012), au profit de sa compatriote Madeleine Malonga. A 24 ans, celle-ci s’est offert son premier titre international.
La quatrième récompense du jour est revenue à Cyrille Maret, un habitué des podiums. Mais le médaillé de bronze olympique 2016 et désormais quintuple médaillé européen (argent en 2017 et 2018, bronze en 2013, 2014 et 2015) a vu, comme il y a un an, la première marche se dérober sous ses pieds, battu en finale par le Belge Toma Nikiforov par ippon.
Vendredi, Clarisse Agbegnenou, 25 ans, avait été sacrée en - 63 kg pour la troisième fois de sa carrière.
Des inquiétudes côté messieurs
Les Bleus repartent d’Israël avec cinq récompenses (trois en or, deux en argent), soit leur plus faible total au niveau européen depuis huit ans, mais suffisant pour sauver leur rang de deuxième meilleure nation du continent, derrière la Russie (quatre en or, une en argent, trois en bronze).
« On ne peut pas se contenter de ça », juge tout de même le directeur des équipes de France Stéphane Traineau. D’autant que restent les inquiétudes lancinantes côté messieurs, où sept des neuf sélectionnés sont tombés dès leur premier combat. La figure de proue du judo tricolore, Teddy Riner (+ 100 kg), sacré champion du monde pour la dixième fois à la mi-novembre, n’avait repris l’entraînement qu’un mois auparavant, et son impasse sur l’échéance européenne était attendue.
« Il va falloir qu’on s’interroge », anticipe M. Traineau. Car l’encadrement espérait voir naître une dynamique sur les tatamis israéliens. On n’en perçoit pas même un frémissement.
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