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Yassine Belattar, rires et tensions

Voilà quinze ans que l’humoriste aiguise ses punchlines, défouraillant à tout-va sur les Noirs, les Blancs, les juifs ou les Arabes. Hier consensuel, il suscite aujourd’hui des polémiques en série.

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Publié le 27 avril 2018 à 06h39, modifié le 27 avril 2018 à 06h39

Temps de Lecture 20 min.

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Yassine Belattar, le 17 avril à Paris.

Ce portrait, comme beaucoup d’autres, commence par l’envoi d’un SMS pour prendre rendez-vous. En général, la réponse est aussi drôle qu’un lundi pluvieux de retour de vacances : oui ou non, merci monsieur, où, quand, comment.

Là, quelques secondes, et la réponse de Yassine Belattar fuse, manière de se moquer de ses contempteurs : « Je suis actuellement en Syrie dans un camp pour préparer le “grand remplacement”, mais je suis disponible la semaine prochaine. » L’humour, c’est un métier. A ses collaborateurs, il nous a ensuite désignés ainsi : « Le journaliste du Monde qui vient enquêter pour savoir si je suis un djihadiste. Il part à Damas demain, pour vérifier. »

Voilà quinze ans que Yassine Belattar fait profession de ciseler blagues et punchlines, à la radio, à la télévision, ou sur scène. C’est parfois un peu lourd, mais souvent très drôle. « C’est ce qu’il fait le mieux », constatent même certains de ses amis, pour regretter en creux qu’il s’aventure ces temps-ci sur d’autres chemins plus escarpés, au risque de s’abîmer.

Onction présidentielle

L’humoriste, qui s’est fait une spécialité de tailler en pièces les djihadistes par ses bons mots, a longtemps fait consensus. François Hollande, en venant le voir au Bataclan trois jours avant la fin de son mandat, lui a même accordé une sorte d’onction présidentielle d’utilité publique. Mais les temps changent.

Le comique saute désormais de polémique en polémique. Brinquebalé dans la grande lessiveuse de l’époque, les débats sur la laïcité et la place de l’islam en France, où le linge ressort souvent moins propre qu’à son entrée dans le tambour.

Résumons à gros traits, pour ceux qui n’ont pas le cerveau connecté 24 h/24 aux médias ou ne vivent pas sur la trépidante planète Twitter. En novembre dernier, Yassine Belattar s’est distingué sur plusieurs plateaux de télévision.

Sur LCI, il a volé dans les plumes de David Pujadas, s’agaçant qu’on demande sans cesse à tous les musulmans de se justifier depuis les attentats de 2015. Sur France 2, il s’est cette fois échauffé avec Bernard Kouchner, qui lui a donné du « tu » et du « mon gars », au cours d’un débat houleux sur la laïcité. Fort pétard, il a renvoyé l’ex-ministre à sa « condescendance ». « Je ne travaille pas dans un champ de coton », a-t-il ensuite précisé sur Facebook.

L’ensemble de ces prestations, comme des plus anciennes et des plus récentes, sont disponibles en ligne. Chacun est libre de se forger sa propre opinion, sur le fond et la forme. Mais d’autres ne se sont pas privés, déjà, de le faire.

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