Israël a annoncé, samedi 12 mai, la fermeture jusqu’à nouvel ordre du point de passage de Kerem Shalom. Il s’agit de la seule voie de circulation de marchandises vers la bande de Gaza, soumise à un blocus de l’Etat hébreu.
Cette décision, qui entrera en vigueur dimanche, a été prise en réaction à d’importants dégâts provoqués la veille par des manifestants palestiniens, a fait savoir l’armée israélienne dans un communiqué. Cette dernière y dénonce « des destructions et des incendies provoqués du côté palestinien de ce point de passage par des dizaines d’émeutiers sous les auspices du Hamas », le mouvement islamiste au pouvoir dans la bande de Gaza.
Des Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis le 30 mars par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, dans le cadre de la « Grande marche du retour », mouvement qui exige le droit au retour des réfugiés palestiniens et qui doit aboutir mardi à la commémoration de la « Nakba » (la catastrophe, en arabe) qui marque pour les Palestiniens la création de l’Etat d’Israël et l’exode de centaines de milliers de Palestiniens. Ce mouvement de protestation a déjà coûté la vie à 53 Palestiniens depuis un mois et demi.
Une décision qui va aggraver le blocus de Gaza
La fermeture du point de passage va aggraver la situation déjà très précaire de la bande Gaza, soumise à un sévère blocus d’Israël depuis plus de dix ans, et où plus des deux tiers de la population dépendent de l’aide humanitaire.
« Le point de passage restera fermé jusqu’à ce que les dégâts soient réparés », a précisé l’armée, assurant que le terminal permettant d’approvisionner la bande de Gaza en carburant est dorénavant inutilisable en raison des destructions.
L’Egypte, dont la frontière avec Gaza est fermée la plupart du temps, a ouvert samedi son point de passage pour quatre jours.
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