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Affluence modeste aux rassemblements parisiens pour Gaza

Deux manifestations ont eu lieu mercredi dans la capitale pour dénoncer les heurts meurtriers de lundi, au cours desquels soixante Palestiniens ont été tués.

Par  et

Publié le 16 mai 2018 à 22h59, modifié le 17 mai 2018 à 07h05

Temps de Lecture 2 min.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 16 mai dans différentes villes françaises, ici à Paris, place du Trocadéro.

Tout en parlant, Dominique sort de sa poche un autocollant « PCF » et le colle d’un geste expert sur son pantalon. Ce n’est « hélas » pas le premier rassemblement de soutien aux Palestiniens auquel participe cette femme d’âge mûr en ce mercredi 16 mai, place de la République, à Paris. « Gaza, c’est un camp de concentration sur cinquante kilomètres », se scandalise-t-elle.

A ses côtés, Muguette « condamne un crime de guerre » pour évoquer la répression de la manifestation des Gazaouis à la frontière avec Israël, qui s’est soldée, lundi, par soixante morts, tués par des tirs de soldats de l’armée israélienne.

Les deux femmes ne comprennent pas pourquoi la mobilisation reste cependant modeste, à la République, où quelques centaines de personnes, pour la plupart des militants chevronnés, ont répondu à l’appel du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens ; il rassemble une trentaine de mouvements, dont l’Association France Palestine solidarité, le Parti communiste français (PCF), le Parti de gauche, le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP) ou Europe Ecologie Les Verts (EELV).

« Halte au massacre !»

« En même temps, Macron a été mou, mou, mou sur la condamnation » des agissements de l’armée israélienne, s’emporte Dominique. Plusieurs personnes présentes soulignent le peu de communication qui a été faite pour mobiliser. Ils critiquent notamment le fait que, faute d’accord entre les organisateurs, deux rassemblements séparés aient été organisés à Paris, le second se tenant au Trocadéro.

Tranchant dans cette concentration de militants aguerris, trois élèves de seconde du lycée Eugène-Henaff de Bagnolet, informées par un condisciple, ont improvisé le déplacement jusqu’à la place de la République. « On a tenu à venir, on soutient vraiment les Palestiniens, en tant que Maghrébins », fait valoir la jeune Nawel, dont c’est la première participation à un rassemblement de ce genre.

Les orateurs, parmi lesquels le député (La France insoumise) de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel, s’indignent de la réaction des autorités françaises, jugée trop faible. La petite foule scande à plusieurs reprises : « Halte au massacre du peuple palestinien ! », avant de se séparer sagement.

Un second rassemblement d’un millier de personnes s’est tenu le 16 mai, place du Trocadéro à Paris.

« Nous sommes antisionistes, pas antisémites »

Au même moment commençait le second rassemblement, où un millier de personnes s’étaient retrouvées. Place du Trocadéro, sur le parvis des libertés et des droits de l’homme qui surplombe la tour Eiffel, les cris « La Palestine vivra » et « Israël, assassin » retentissent.

Ce rendez-vous avait été organisé par la coordination des associations palestiniennes, comprenant notamment l’Union générale des étudiants de Palestine (GUPS), et le BDS (Boycott Désinvestissement Sanctions) France, ce dernier prônant le boycott d’Israël et de ses produits marchands.

« Nous demandons formellement à M. Macron de condamner les crimes de guerre [du premier ministre israélien] Benyamin Nétanyahou », explique Walid Atallah, un des organisateurs, qui ajoute ne pas reconnaître l’Etat d’Israël. L’inauguration par le président français et par le chef du gouvernement de l’Etat hébreu de l’exposition « Saison croisée France Israël » prévue pour le 5 juin au Grand Palais attise sa colère.

Une colère toutefois réfrénée par les participants, qui ne souhaitent pas de débordements. Un « mort à Israël » se fait bien entendre, mais il est vite contenu par les autres manifestants, qui ne veulent « pas d’amalgame ».

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« Nous sommes antisionistes, pas antisémites », explique Alicia Bouzaiane, Parisienne d’origine tunisienne, venue seule. Elle a entendu parler du rassemblement via les réseaux sociaux et s’y est rendue après son travail, munie d’une petite pancarte condamnant l’« occupation israélienne ». « J’aurais pu naître en Palestine, déclare-t-elle les larmes aux yeux. Nous devrions tous nous sentir touchés par ce qu’il s’est passé. »

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