Les libéraux, avec PS et CDH, veulent lutter plus efficacement contre l’antisémitisme: voici leur proposition
- Publié le 15-06-2018 à 09h55
Une proposition de résolution de Jean-Jacques De Gucht est déposée ce vendredi au Sénat afin de renforcer ce combat.Ce vendredi, les groupes MR et Open VLD du Sénat déposent ensemble, avec le soutien des groupes PS et CDH, une proposition de résolution visant à relancer de manière efficace la lutte contre l’antisémitisme.
Déposée à la base par Jean-Jacques De Gucht (Open VLD), elle a été contresignée depuis lors par Martine Taelman (Open VLD), Christine Defraigne (MR), Jacques Brotchi (MR) et Alain Destexhe (MR).
Le texte part du constat que le nombre d’infractions à caractère antisémite est sous-estimé et que dès lors trop de faits ne sont pas combattus comme il conviendrait. Il s’imposerait très vite, pour les auteurs du texte, de mieux cartographier le phénomène à partir de données plus précises sur toutes les infractions à caractère antisémite.
Nécessité d’un coordinateur
Cela doit notamment passer par la désignation d’un coordinateur de la lutte contre l’antisémitisme. Ainsi que par la mise en place d’un système efficace de déclaration en ligne des faits à la police à l’instar de ce qui se fait déjà aux Pays-Bas. Une manière de contrer l’éparpillement des données actuel.
Les parlementaires libéraux demandent aussi la relance de la cellule de veille contre l’antisémitisme et de l’amener à se réunir au moins deux fois par an.
Par ailleurs, les ministres de la Justice et de l’Intérieur doivent adopter avec le collège des procureurs généraux une circulaire de politique criminelle en vue d’apporter une réponse systématique aux faits de négationnisme et d’antisémitisme, et surtout de ne pas les assimiler à des délits d’opinion.
Une attention particulière doit aussi être apportée à la diffusion de ces idées dans des milieux comme ceux du sport. Il faudra également réagir plus promptement à la diffusion de ces idées sur les réseaux sociaux. Cela impliquera ici de réfléchir avec le ministre compétent pour les technologies de l’information à la conclusion d’un protocole permettant, d’une part, de mettre en place des systèmes de veille et, d’autre part, d’interrompre toutes les formes de diffusions à caractère raciste, antisémite ou négationniste en collaboration avec les opérateurs de télécoms présents sur le territoire belge et, dans une certaine mesure, avec Unia.
Enfin, le combat contre l’antisémitisme doit se gagner sur le terrain des idées. Par la promotion de la tolérance interculturelle et interreligieuse. Et par le dialogue, principalement par le biais des écoles. L’enseignement doit aussi accorder une plus grande attention à la Shoah. L’apprentissage de la citoyenneté doit en tenir compte en collaboration avec le Comité de coordination des organisations juives de Belgique.