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Simone Veil : hommage au Mémorial de la Shoah avant l’entrée au Panthéon

Vendredi et samedi, le lieu de mémoire du génocide des juifs, à Paris, permet au public de se recueillir devant le cercueil de l’ancienne ministre et celui de son époux.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 juin 2018 à 11h22, modifié le 30 juin 2018 à 06h36

Temps de Lecture 3 min.

Les cercueils de Simone et Antoine Veil, dans la crypte du Mémorial de la Shoah à Paris, le 29 juin.

Un an, presque jour pour jour, après sa mort, Simone Veil deviendra, dimanche 1er juillet, la cinquième femme à faire son entrée au Panthéon, aux côtés de son mari, Antoine. Mais, avant cette cérémonie organisée par l’Elysée, un dernier hommage lui est rendu, vendredi 29 et samedi 30 juin, au Mémorial de la Shoah, dans le 4e arrondissement de Paris.

Pendant deux jours, celles et ceux qui le souhaitent vont pouvoir descendre dans la crypte de ce lieu de mémoire du génocide des juifs pour se recueillir devant le cercueil de Simone Veil, survivante des camps nazis, et de son époux (mort en 2013). Peu après 10 heures vendredi matin, plusieurs dizaines de personnes étaient déjà présentes devant le bâtiment dans une atmosphère de recueillement, comme Marguerite Poirier, 80 ans, venue parce qu’« après tout ce qu’elle a fait pour les femmes, c’était la moindre chose que de la remercier ».

Marie Rochet, 17 ans, est là avec sa grand-mère, Marie Lachambre, 67 ans. Pour l’adolescente, Simone Veil « continue à vivre, elle restera longtemps ». Certains étaient émus aux larmes.

« On permet aux Français de venir individuellement, presque en tête à tête, rendre un hommage à M. et Mme Veil », a expliqué Jacques Fredj, directeur du Mémorial, avec « l’idée aussi que Simone Veil a toujours été accessible toute sa vie, elle a été populaire toute sa vie et on veut qu’elle continue à être accessible jusqu’à la veille de sa “panthéonisation” ».

Les deux cercueils des époux Veil partiront dimanche matin jusqu’à la place Edmond-Rostand, sur l’autre rive de la Seine, au pied de la rue Soufflot qui mène jusqu’au Panthéon, où ils seront recouverts du drapeau français.

Un parcours rempli de symboles

La cérémonie sera truffée de symboles et de références à la construction européenne, dont elle était une inlassable promotrice, et à la Shoah, dont elle était l’une des rescapées.

Le cortège remontera à partir de 10 h 45 la rue Soufflot sur un tapis de moquette bleue, couleur choisie par l’Elysée parce qu’elle représente « la paix, l’entente entre les peuples et l’Europe » et au rythme de Nuit et brouillard, de Jean Ferrat, chanson en référence à la persécution des opposants au régime nazi et plus généralement à la Shoah. Chacun des cercueils sera porté par huit membres de la garde républicaine.

Cinq écrans seront mis à disposition du public pour suivre la cérémonie : quatre sur le parcours et un cinquième dans le jardin du Luxembourg voisin. Deux tribunes de 500 places seront disposées de part et d’autres du Panthéon, où viendront s’asseoir 1 000 invités triés sur le volet, parmi lesquels les deux anciens présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Le cortège devrait s’arrêter trois fois au cours de sa remontée, trois pauses pendant lesquels des chants seront interprétés par des choristes, et des films sur l’Europe et la Shoah diffusés sur les écrans géants.

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Le président, Emmanuel Macron, devrait ensuite prononcer un discours vers 11 h 30 sur le parvis du Panthéon, suivi d’une minute de silence, puis de l’interprétation de La Marseillaise par la cantatrice Barbara Hendricks et le chœur de l’armée française.

Les deux cercueils seront enfin acheminés jusque dans la nef du Panthéon, accompagnés de la famille Veil et du couple Macron, où le public pourra venir rendre un hommage au couple Veil à partir de 16 heures. Simone et Antoine Veil seront descendus lundi matin, en présence uniquement de la famille, dans le caveau VI, où reposent déjà Jean Moulin et André Malraux, deux grands résistants, Jean Monnet, l’un des fondateurs de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) – qui constitua après l’unification de ses institutions avec celles de la Communauté économique européenne (CEE) l’une des composantes de l’Union européenne –, et René Cassin, prix Nobel de la paix en 1968.

Le Monde avec AFP

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