MANIFESTATIONDes milliers d’Arabes israéliens manifestent contre une loi controversée

En Israël, des milliers d’Arabes israéliens manifestent contre une loi controversée

MANIFESTATIONDe milliers d’Arabes israéliens ont dénoncé samedi soir à Tel-Aviv une loi controversée définissant Israël comme l'« Etat-nation du peuple juif »...
Des Arabes israéliens et leurs partisans défilent lors d’un rassemblement pour protester contre la «loi sur l’Etat-nation juif» à Tel-Aviv, le 11 août 2018
Des Arabes israéliens et leurs partisans défilent lors d’un rassemblement pour protester contre la «loi sur l’Etat-nation juif» à Tel-Aviv, le 11 août 2018 - Ahmad GHARABLI / AFP
20 Minutes avec AFP

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Ils étaient des dizaines de milliers d’Arabes israéliens à manifester samedi à Tel-Aviv. Dans le viseur de ces manifestants, une loi controversée qui définit Israël comme l'« Etat-nation du peuple juif ».

Des juifs israéliens se sont joints aux manifestants sur la place Yitzhak Rabin et ont crié en hébreu et en arabe « égalité, égalité », « on ne se taira pas, l’Apartheid ne passera pas », tout en traitant le premier ministre Benjamin Netanyahou de « fasciste ».

« Il s’agit d’une loi raciste qui rappelle l’Apartheid en Afrique du Sud », selon Mohammad Barake, qui préside le haut comité de suivi des Arabes israéliens. Des druzes, une minorité arabophone de 130.000 personnes traditionnellement alliée à l’Etat israélien mais opposés à cette loi, ont également défilé parmi les manifestants.

Statut « spécial » de l’arabe

La loi votée par le Parlement israélien le 19 juillet dernier avec le soutien de M. Netanyahou confère aux juifs le droit « unique » à l’autodétermination en Israël

Concrètement, l’hébreu devient la seule langue officielle d’Israël alors que l’arabe n’a qu’un statut « spécial » qui n’a pas été défini. Aucun article ne mentionne l’égalité entre les citoyens ou le caractère démocratique du pays, ce qui fait craindre aux opposants au texte que le caractère juif d’Israël ne prime sur les autres principes.

De son côté, M. Netanyahou a affirmé dimanche qu’il n’avait pas l’intention d’amender la loi. Selon lui, sans ce texte, « il sera impossible de garantir pendant des générations l’avenir d’Israël en tant qu’Etat national juif ». Cinq appels ont été déposés contre la loi devant la Cour suprême.

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