Israël autorise 1.000 Ethiopiens à immigrer au titre du regroupement familial

AFP

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé lundi autoriser l'immigration de 1.000 Ethiopiens de la communauté des "Falashmoras" au titre du regroupement familial. Les Falashmoras qui affirment être des descendants des juifs éthiopiens ne bénéficient pas de la Loi du retour permettant à tout juif de la diaspora d'immigrer en Israël et d'en devenir automatiquement citoyen. Ils avaient été convertis de force au christianisme au XIXe siècle.

Le gouvernement israélien a toutefois établi en 2015 une liste nominative de 9.000 Ethiopiens autorisés à immigrer en Israël sous cinq ans au nom du regroupement familial.

M. Netanyahu a souligné que depuis cette décision, 1.300 Falashmoras se sont déjà installés en Israël.

"Nous allons autoriser l'immigration de 1.000 membres de la communauté de Falashmoras dont les enfants vivent en Israël", a déclaré M. Netanyahu lundi, à l'occasion d'une réunion d'une commission ministérielle sur les difficultés d'intégration des juifs éthiopiens.

"Nous n'accepterons aucune marque de racisme envers les juifs éthiopiens et nous allons lutter contre ce phénomène", a-t-il ajouté par ailleurs.

La communauté juive éthiopienne du pays compte plus de 140.000 personnes, dont plus de 50.000 nées en Israël. La plupart d'entre elles descendent de communautés restées coupées du monde juif pendant des siècles, que les autorités religieuses d'Israël ont tardivement reconnues.

Quelque 80.000 juifs éthiopiens ont immigré en Israël à la faveur de deux ponts aériens organisés en 1984 et en 1991.

Ces dernières années, ils ont organisé une série de manifestations pour dénoncer le racisme et les discriminations auxquels ils disent être confrontés, et pour exiger que des membres des familles restés en Ethiopie puissent les rejoindre.

"Nous exigeons du Premier ministre qu'il tienne ses promesses et qu'il fournisse une solution immédiate pour faire venir les 8.000 membres de la communauté juive restés en Ethiopie", a réagi lundi Alisa Bodner, porte-parole de l'association Struggle for Ethiopian Aliyah auprès de l'AFP.

"Tant que le gouvernement continuera de violer ses engagements de 2015 et de maintenir des familles séparées, nous continuerons de protester et de lutter pour la justice", a-t-elle ajouté.

Certaines associations d'aide aux juifs éthiopiens ainsi que des dirigeants de la communauté locale s'opposent eux à cette immigration, arguant du fait que l'Etat d'Israël affronte suffisamment de difficultés pour l'intégration de la communauté et que ceux restés en Ethiopie ne sont pas juifs.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...