Selon un article d'Haaretz, l'incident en question «pourrait avoir été provoqué en partie par une mise au courant [des Russes] (intentionnellement) tardive de la part d'Israël» ainsi que par tout un ensemble de facteurs dont, selon le journaliste, une éventuelle absence de coordination entre la Russie et la Syrie.
The Jerusalem Post, pour sa part, note qu'auparavant, la rhétorique de Moscou vis-à-vis de Tel Aviv après des incidents impliquant l'aviation israélienne n'avait jamais été aussi dure.
Selon le journal, la version selon laquelle l'armée d'Israël pourrait avoir utilisé une «ruse» militaire pour induire en erreur la défense antiaérienne syrienne n'est pas dénuée de sens. En effet, l'avertissement n'est parvenu à la Russie moins d'une minute avant le début des frappes, ce qui lui a empêché d'évacuer l'Il-20 dans une zone sécurisée.
Le journal Yediot Aharonot, cependant, juge infondée la version de la provocation israélienne et accuse les troupes syriennes.
Un Il-20 a été abattu accidentellement lundi soir par une batterie antiaérienne de l'armée syrienne dans le secteur de Lattaquié tandis que l'aviation israélienne effectuait une mission dans la même région. 15 personnes ont été tuées. Moscou a accusé l'armée israélienne d'avoir délibérément créé une situation dangereuse, ce qui a entraîné la destruction de l'appareil russe.
La partie israélienne a quant à elle reporté l'entière responsabilité de l'incident sur les autorités syriennes. Israël a également exprimé ses regrets et s'est déclaré prêt à fournir à Moscou toutes les informations nécessaires pour enquêter sur ce drame.
