Ohad Naharin entre les lignes

Avec Venezuela présenté à Chaillot, l'artiste israélien chorégraphie en architecte. Exigeant mais emballant.
Est-ce en référence à un souvenir personnel? Au désir de se rassembler? À la lumière dorée? Aux secousses qui prennent les corps? On ne sait pas pourquoi la dernière création d'Ohad Naharin s'appelle Venezuela. Le chorégraphe israélien travaille ainsi: il se complaît à poser aux danseurs et au public des énigmes que la danse vient transcender. Avec d'autant plus de facilité que les danseurs de sa Batsheva Dance Company sont des bombes de virtuosité, de puissance, d'éloquence. Le chorégraphe travaille avec eux non pas sur des positions, mais sur des sensations physiques.
« J'ai demandé aux danseurs de travailler sur ce qui provoque le fait qu'on s'écrie “waouh” devant par exemple un coucher de soleil »
Ohad Naharin
Quand la beauté sidère-t-elle? Voilà la question à l'origine de ce spectacle: «J'ai demandé aux danseurs de travailler sur ce qui provoque le fait qu'on s'écrie “waouh” devant par exemple un coucher de soleil, ou d'autres éléments qui vous tirent hors de vous-même», explique Naharin. Pour autant, nul décor qui suggère la sidération: juste le noir des costumes, la beauté des corps sculptés par une lumière dorée rose. Le chorégraphe…
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