Publicité

Fusillade à Pittsburgh aux États-Unis : onze morts dans une synagogue

VIDÉO - Un tireur, qui s'est depuis rendu, a ouvert le feu dans une synagogue de cette ville de l'État de Pennsylvanie. Le bilan officiel est de onze morts et six blessés. Donald Trump a condamné «l'antisémitisme et la persécution des juifs».

Il pourrait s'agir de l'attaque antisémite la plus meurtrière jamais perpétrée aux Etats-Unis. Un tireur a ouvert le feu ce samedi dans une synagogue de Pittsburgh, en Pennsylvanie, alors que les fidèles étaient rassemblés pour l'office du chabbat. Selon le bilan officiel, onze personnes ont été tuées et six autres blessées. Le tireur présumé s'est rendu et a été placé en garde à vue. Il sera poursuivi, entre autres, pour crime antisémite et risque la peine de mort, a indiqué le ministre américain de la Justice, Jeff Sessions.

Tout a commencé peu après 10h00 (14h00 GMT). Le tueur a fait irruption dans la synagogue lors d'une cérémonie organisée pour la naissance d'un enfant. Après une confrontation avec les forces de l'ordre, il a été appréhendé, placé en garde à vue et hospitalisé, ont indiqué des sources officielles. Depuis la révélation de l'attaque, le bilan donné d'abord par les médias américains s'est alourdi d'heure en heure, passant de quatre à huit puis à onze morts. Le directeur de la sécurité publique de Pittsburgh Wendell Hissrich a précisé qu'il y avait en outre six blessés, dont quatre parmi les forces de l'ordre. Aucun enfant n'a été tué. «La scène est terrible à l'intérieur. C'est l'une des pires scènes de crime sur laquelle je me sois rendu, et j'ai été sur des accidents d'avion», a-t-il ajouté devant les caméras, apparemment très ému.

Des policiers aux abords de la synagogue. Pam Panchak/AP

L'attaque antisémite probablement la plus meurtrière de l'histoire des Etats-Unis

La synagogue Tree of Life avait été fondée il y a 150 ans à Pittsburgh. Elle se situe dans le quartier de Squirrel Hill, où bat le coeur de la communauté juive de cette grande ville de l'Etat de Pennsylvanie. L'agence fédérale chargée du contrôle des armes, tabac et explosifs, ATF, a précisé sur Twitter que des agents spéciaux étaient présents sur place. La police de New York a de son côté fait savoir qu'elle renforçait la sécurité autour des lieux de culte de la ville, avec notamment des patrouilles supplémentaires.

Le tireur a été identifié par les autorités comme Robert Bowers, 46 ans, auteur de nombreux messages antisémites sur les réseaux sociaux. Les médias avaient quant à eux décrit un «homme blanc barbu de forte corpulence». Selon la chaîne locale KDKA, qui cite des sources policières, il est entré dans le bâtiment en criant: «Tous les juifs doivent mourir!».

«C'est probablement l'attaque la plus meurtrière contre la communauté juive de l'Histoire des Etats-Unis», a estimé Jonathan Greenblatt, le directeur de l'Anti-defamation League, principale association de lutte contre l'antisémitisme du pays. Cette fusillade intervient alors que les Etats-Unis ont enregistré en 2017 une hausse des attaques à caractère antisémite avec quelque 1.986 incidents (harcèlement, vandalisme, agressions) sur l'année en hausse de 57% par rapport à 2016, selon l'Anti-defamation league.

Débat sur les armes à feu et la peine de mort

Le président Trump, qui a un temps envisagé d'annuler un meeting électoral prévu ce samedi en vue des élections législatives de mi-mandat du 6 novembre, a finalement décidé de le maintenir. «Nous allons y aller le coeur lourd, mais on y va», a-t-il déclaré à la presse. «L'antisémitisme et la persécution des juifs représentent l'un des traits les plus sombres et les plus ignobles de l'histoire humaine», a auparavant déclaré le président américain depuis Indianapolis. «Il ne doit y avoir aucune tolérance pour l'antisémitisme ou pour n'importe quelle forme de haine religieuse», a-t-il ajouté.

Plus tôt, Donald Trump avait estimé que cet acte n'avait pas grand chose à voir avec la législations sur les armes, assurant d'ailleurs que les choses auraient été différentes s'il y avait des agents de sécurité dans la synagogue. Le président américain a en revanche souhaité renforcer la législation sur la peine de mort. «Quand des gens font ce genre de chose, ils devraient se voir infliger la peine capitale», a-t-il dit avant de s'envoler à bord d'Air Force One pour une rencontre avec des agriculteurs.

Sa fille Ivanka Trump, convertie au judaïsme, a jugé que l'Amérique était «plus forte» que les actes d'un «antisémite pervers et sectaire». «Mon coeur saigne après les nouvelles venant de Pittsburgh. La violence doit s'arrêter», a de son côté écrit sur le réseau social, la Première dame Melania Trump. Cette fusillade est une attaque contre la liberté de religion, a dénoncé le vice-président Mike Pence. Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a de son côté condamné une attaque «antisémite horrible». Côté français, le président de la République a fait part de sa «tristesse» sur Twitter. «Nous sommes avec le peuple américain, une nouvelle fois endeuillé», a ajouté Emmanuel Macron qui a ensuite, en anglais, «condamné cet horrible acte antisémite de Pittsburgh».

Fusillade à Pittsburgh aux États-Unis : onze morts dans une synagogue

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
656 commentaires
  • Phiphi1518

    le

    11 personnes ont été tuées et 6 blessées samedi dans une synagogue en Pennsylvanie par un homme qui professait sa haine des Juifs et des étrangers.
    Mes sincères condoléances aux familles des victimes.

À lire aussi