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ISRAËL

Vote inédit dans le Golan à l'occasion des élections municipales en Israël

Les élections municipales ont lieu mardi en Israël. Pour la première fois de leur histoire, les habitants issue de la minorité druze de quatre villages du plateau du Golan sont appelés aux urnes pour élire leurs maires.

Une affiche d'Israel Gantz, candidat aux élections municipales dans une colonie située près de Ramallah, le 29 octobre 2018.
Une affiche d'Israel Gantz, candidat aux élections municipales dans une colonie située près de Ramallah, le 29 octobre 2018. Thomas Coex, AFP
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Les Israéliens élisent leurs maires, mardi 30 octobre, un scrutin au cours duquel un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahou tente de prendre la mairie de Jérusalem, tandis que les habitants du plateau syrien du Golan occupé sont appelés à voter pour la première fois.

Les bureaux de vote ont ouvert à 5 h 00 GMT et doivent fermer à 20 h 00 GMT. Le jour du scrutin est férié. "Ces élections ont commencé dans tout le pays et j'appelle tous les habitants à voter", a affirmé à la radio publique le ministre de l'Intérieur Arieh Deri.

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Même si certains scrutins locaux ont constitué des tremplins pour des politiciens aux ambitions nationales, l'élection des maires et des conseils municipaux, qui a lieu tous les cinq ans, est largement considérée comme une affaire locale.

"Ce qui compte dans ce scrutin, c'est d'améliorer le quotidien des habitants. Cela n'a rien à voir avec des enjeux politiques nationaux", explique à l'AFP Emmanuel Attia, 45 ans, un habitant de la colonie d'Elazar, une colonie israélienne située dans le sud de la Cisjordanie, où les élections ont lieu comme dans toutes les colonies de cette région occupée depuis plus de 50 ans.

Première historique dans quatre villages du plateau du Golan

Le scrutin de mardi a pour particularité d'appeler pour la première fois aux urnes la minorité druze dans quatre villages du plateau du Golan, en partie pris aux Syriens en 1967 et annexé par Israël en 1981. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Le vote sera organisé à Majdal Shams, Ein Qiniya, Buq'ata et Massaadeh après que des habitants ont réclamé, devant le tribunal, le droit d'élire leur maire afin d'améliorer les services municipaux. Les maires étaient jusqu'alors désignés par les membres du conseil local, eux-mêmes désignés par le ministère israélien de l'Intérieur.

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La tenue de ces élections dans les villages druzes a suscité la polémique. De nombreux habitants, ressentant un lien fort avec la Syrie, craignent que cela aide Israël à légitimer sa présence dans cette région occupée. Certains ont appelé à boycotter le scrutin et, sous la pression, trois candidats au poste de maire ont annoncé leur retrait, ainsi qu'au moins sept colistiers.

Boycott du scrutin

La controverse est similaire à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967. La communauté internationale n'a pas reconnu l'annexion de Jérusalem-Est, où vivent 300 000 Palestiniens.

S'ils ne peuvent pas voter aux élections nationales en Israël, les Palestiniens de Jérusalem-Est qui n'ont pas la nationalité israélienne peuvent exprimer leur suffrage aux élections municipales, sans toutefois pouvoir devenir maire. Mais la plupart d'entre eux boycottent le scrutin, refusant de reconnaître le contrôle d'Israël sur cette partie de la ville dont ils veulent faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.

Parmi les rares Palestiniens à s'être présentés, Ramadan Dabash est à la tête d'une liste de six candidats arabes au conseil municipal. Fait rare, il a la citoyenneté israélienne et c'est aussi un ancien du Likoud, le parti de droite du Premier ministre israélien.

Les candidats se présentant aux scrutins municipaux sont rarement liés aux partis nationaux et font plutôt campagne dans le cadre d'alliances locales. Pourtant, "il y a des tentatives pour transformer la politique locale en politique nationale", estime Gideon Rahat, professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem et membre du centre de réflexion Israel Democracy Institute.

"Dans certains endroits, la droite fait campagne contre les Arabes ou les travailleurs étrangers. C'est une façon d'essayer d'insérer des enjeux nationaux dans des élections locales, mais je ne suis pas sûr que cela fonctionne", explique-t-il.

Netanyahou en soutien de son ministre Elkin à Jérusalem

À Jérusalem, six candidats s'affrontent pour le poste de maire, rendant probable l'organisation d'un second tour le 13 novembre, à moins que l'un d'eux recueille au moins 40 % des suffrages.

Après avoir effectué deux mandats, le sortant de droite, Nir Barkat, ne se représente pas et a dit son intention de briguer un siège au Parlement. Benjamin Netanyahou soutient son ministre chargé des affaires de Jérusalem, Zeev Elkin, qui a face à lui plusieurs candidats de taille.

Parmi ses concurrents figurent Moshé Leon, soutenu par les groupes juifs ultra-orthodoxes, et Ofer Berkovitch, candidat laïc. Les ultra-orthodoxes, qui représentent environ 10 % de la population israélienne, ont également un autre candidat, Yossi Deitch. Ils exercent une influence particulière à Jérusalem, qui a déjà eu à sa tête un maire issu de leurs rangs. L'édile devra composer avec les différents partis représentés au sein du conseil municipal, qui compte 31 personnes.

Quelque 6,6 millions d'Israéliens sont appelés à voter et 16 000 policiers et bénévoles seront mobilisés, selon un porte-parole de la police.

Avec AFP

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