TERRORISMEAu tribunal, le complice présumé de Nemmouche nie être un djihadiste

Attentat au musée juif de Bruxelles: Le complice présumé de Nemmouche nie être un djihadiste

TERRORISMENacer Bendrer est soupçonné d'avoir fourni des armes à l'auteur présumé de l'attentat du musée juif à Bruxelles...
Croquis de Nacer Bendrer, le 10 janvier 2019, lors de son procès.
Croquis de Nacer Bendrer, le 10 janvier 2019, lors de son procès. - BENOIT PEYRUCQ / AFP
20 Minutes avec AFP

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Le complice présumé du Français Mehdi Nemmouche, jugé aux assises pour un quadruple assassinat au musée juif de Bruxelles en mai 2014, a nié mercredi être un djihadiste.

« Je ne suis pas un terroriste, pas un djihadiste, je suis innocent », a affirmé Nacer Bendrer, 30 ans, soupçonné d’avoir fourni des armes au principal accusé. « Les terroristes, c’est des enfants de putain », a-t-il ajouté, avec une pointe d’accent marseillais. L’homme, condamné pour des faits de délinquance, se serait radicalisé en détention avec Mehdi Nemmouche lors d’un séjour commun en 2010 à la prison de Salon-de-Provence, selon l’accusation. Selon des informations des autorités pénitentiaires françaises, citées par l’accusation, Nacer Bendrer était « fiché dès 2010 comme étant un détenu radicalisé », ce qu’il nie.

« C’est comme avec une fille, quand tu réponds pas elle comprend »

Bendrer a assuré mercredi avoir été « choqué, énervé », quand il a pris connaissance de l’attentat du musée, avec lequel il jure n’avoir rien à voir. Il a cependant concédé, au cours de son interrogatoire, s’être rendu deux jours à Bruxelles en avril, quelques semaines avant les faits, pour y rencontrer Mehdi Nemmouche, pensant que ce dernier allait lui proposer « une affaire » liée aux stupéfiants.

Mais Nemmouche l’aurait conduit jusqu’à son appartement de la commune bruxelloise de Molenbeek pour lui demander une kalachnikov, a-t-il expliqué. Dans les jours qui suivent, le Français l’a ensuite appelé à de nombreuses reprises, 46 contacts téléphoniques en l’espace de quinze jours en avril 2014, selon l’enquête, pour lui demander « si c’était bon ou pas bon » pour l’arme.

« J’avais pas trouvé. Je m’en foutais complètement, royalement », a expliqué Nacer Bendrer. « C’est comme avec une fille, quand tu réponds pas elle comprend. » Mehdi Nemmouche est accusé d’avoir tué de sang-froid en moins d’une minute et demie un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du musée, le 24 mai 2014. Il a refusé de répondre aux questions pendant l’enquête et depuis le début du procès.

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