Lors d'une interview à la première chaîne de télévision nationale, Benjamin Netanyahu, tout en ne dévoilant aucun détail, a cependant laissé entendre qu'il était au courant de l'opération depuis le début, et qu'il avait personnellement félicité le premier ministre Ehud Olmert.
"Quand un premier ministre réalise des actions importantes à mes yeux et nécessaires à la sécurité d'Israël, je lui offre mon total soutien. J'ai été au courant de cette opération depuis le début et je lui ai apporté mon soutien, mais il est encore tôt pour en parler", a déclaré l'ex-premier ministre, qui dirige le Likoud, actuellement dans l'opposition.
L'affaire des opérations menées par les avions israéliens dans le ciel syrien pendant la nuit du 5 au 6 septembre était jusqu'à présent entourée d'un double secret. D'une part, le pouvoir et le commandement de l'armée refusaient de confirmer ou de démentir l'incursion israélienne au-dessus de la Syrie. D'autre part, le pays est soumis à la censure militaire, ce qui empêche les fuites dans la presse.
Dans une telle situation, les médias israéliens sont contraints de se borner à retransmettre les informations fournies par leurs collègues étrangers.
Selon la version qui s'est imposée ces derniers jours, l'aviation israélienne aurait mené avec succès une attaque contre du matériel nucléaire prétendument importé de Corée du Nord et stocké dans un site secret dans le nord-est de la Syrie. Les autorités syriennes ont catégoriquement démenti cette version, affirmant que les bombes avaient été larguées dans un lieu désert, ne provoquant aucun dommage.