Mélenchon et les Insoumis iront bien au rassemblement contre l’antisémitisme

Mélenchon et les Insoumis iront bien au rassemblement contre l’antisémitisme
Jean-Luc Mélenchon, à Nanterre, jeudi 18 octobre 2018. (ALAIN JOCARD / AFP)

Quatorze partis politiques ont signé jeudi un "appel à l'union" contre l'antisémitisme. La France insoumise se joint finalement au mouvement.

Par AFP
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Fin de l’imbroglio politique autour de l'appel à manifester contre l'antisémitisme. La France insoumise va bien signer ce texte lancé par 14 partis politiques et Jean-Luc Mélenchon sera présent mardi soir au rassemblement organisé à Paris.

De son côté, le Rassemblement national a apporté dans un communiqué "son soutien à toutes initiatives visant à condamner cet antisémitisme et à assurer la solidarité de la République" avec les victimes. Cette lutte "passera par des actes forts", a-t-il aussi souligné, en "alert[ant]" par ailleurs de nouveau sur "le développement toxique du radicalisme islamiste".

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Quatorze partis politiques, dont La République en Marche, les Républicains, le PS, le MoDem, EELV et le PCF, ont lancé jeudi soir un appel contre l'antisémitisme et invité à se réunir partout en France, notamment place de la République à Paris mardi à 19 heures.

Mais selon l'entourage du premier secrétaire Olivier Faure, le Rassemblement national de Marine Le Pen n'a pas été invité à signer l'appel par le PS qui en est à l'initiative. Même chose pour Debout la France, dont le président Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé une "manipulation des partis du système".

Chez LFI, Jean-Luc Mélenchon, sollicité mardi via la messagerie Telegram selon Olivier Faure, "n'a pas répondu", a indiqué ce dernier.

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Contacté par l'AFP, le chef de file de LFI a répondu ne pas avoir reçu de "courrier", et il a dénoncé sur Twitter une "grossière provocation du PS". Le représentant légal de LFI, Manuel Bompard, a expliqué que LFI n'avait "pas été sollicitée pour signer", mais qu'elle "sout[enait] bien sûr" cet appel.

"Nous n'avons pas été invités en bonne et due forme"

Sur Radio Classique ce vendredi matin, Manon Aubry a accusé le PS d'"instrumentalisation", tout en reconnaissant qu'il "a envoyé un message Telegram". Mais "je n'appelle pas ça une invitation officielle [...] Nous n'avons pas été invités en bonne et due forme dans les temps nécessaires pour répondre, mais il est évident que nous répondons à cet appel", a souligné la tête de liste LFI aux européennes.

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Interrogée pour savoir si elle-même et Jean-Luc Mélenchon participeraient au rassemblement mardi soir, elle a répondu "oui, Jean-Luc Mélenchon et l'ensemble des membres de La France insoumise qui seront disponibles à cette heure-là", et "nous signerons cet appel".

"Il n'y a aucune ambiguïté : jamais nous n'avons fait défaut, jamais nous ne ferons défaut dans la lutte contre l'antisémitisme", a-t-elle insisté en souhaitant que désormais "on parle du sujet de fond".

Pour le RN, "l'exclusion assumée" par les 14 partis politiques "démontre hélas que ceux-là ne souhaitent pas tant lutter contre l'antisémitisme que l'instrumentaliser". "Cette cause mérite mieux que ces petites bassesses politiciennes et électoralistes", a-t-il conclu.

Depuis la fin de matinée, le logo et le nom de La France insoumise apparaissent bien dans "l'appel a la mobilisation contre l’antisémitisme".

AFP
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