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Griveaux sur Finkielkraut: «Quand on insulte un juif, on attaque la République»

VIDÉO - Invité du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI, le porte-parole du gouvernement a vivement condamné les attaques antisémites dont le philosophe a été victime samedi à Paris, en marge de la manifestation des «gilets jaunes».

La condamnation est ferme et sans réserve. Invité du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI, Benjamin Griveaux est revenu sur les violentes insultes antisémites subies samedi après-midi par Alain Finkielkraut, en marge de la manifestation parisienne des «gilets jaunes». «Je le dis: quand on insulte un juif, on insulte et on attaque la République», a-t-il sèchement martelé. Il s'inscrit ainsi dans le prolongement d'Emmanuel Macron, selon qui ces «injures antisémites (...) sont la négation absolue de ce que nous sommes».

«Je trouve la foule bien silencieuse», a ensuite déploré le porte-parole du gouvernement, regrettant que les forces de l'ordre aient été les seules à intervenir pour protéger l'académicien. «J'aurais aimé que (...) des gens qui portent un “gilet jaune” se mettent entre eux», a-t-il glissé. Toutefois, même si le mouvement est selon lui «infiltré par beaucoup», il a appelé à ne pas «faire d'amalgame». «L'antisémitisme qui frappe la France depuis plusieurs semaines (...) n'est pas uniquement lié aux “gilets jaunes” (...)», a-t-il jugé.

«Je ne sais pas ce que c'est “l'islamogauchisme” en termes d'organisation»

Alors que l'explosion des actes antisémites observée en 2018 (+74%) semble se confirmer en ce début d'année 2019, le député de Paris s'inquiète de constater que cette haine s'exprime sous différents visages. «À l'évidence, à l'intérieur du cortège, il y a des gens qui se réclament d'un antisémitisme lié à question israélienne. À l'évidence, aussi, de la même manière, il y a des liens établis avec des gens issus de l'extrême droite, avec le vieux fond que l'on connaît bien dans l'extrême droite française».

Insulté notamment de «sioniste», Alain Finkielkraut a également essuyé des cris à la gloire de la «Palestine», et il a été invité à «mourir» en «enfer». Faut-il y voir le signe de «l'islamogauchisme», comme Manuel Valls l'avait dénoncé lorsqu'il était encore premier ministre? «Je ne sais pas ce que c'est “l'islamogauchisme” en termes d'organisation», a esquivé Benjamin Griveaux. «L'antisémitisme, qu'il vienne de l'extrême gauche ou de l'extrême droite, sincèrement, il n'a pas sa place (dans notre pays)», a-t-il résumé.

Pas «besoin de carton d'invitation» pour manifester mardi contre l'antisémitisme

Pour le porte-parole du gouvernement, la «meilleure réponse» à apporter à la situation actuelle serait «que l'on se réunisse sur les places mardi, partout en France, pour célébrer la République et la lutte contre l'antisémitisme». Il fait allusion à l'appel au rassemblement lancé par le Parti socialiste et signé par l'ensemble des partis (à l'exception du Rassemblement national et de Debout la France qui n'ont pas été conviés, ainsi que de la France Insoumise qui n'avait pas jugé utile d'y répondre dans un premier temps).

«Si l'on a besoin d'un carton d'invitation pour dire que l'on est contre l'antisémitisme, on n'a sans doute pas sa place dans la République», a tranché Benjamin Griveaux, appelant à une mobilisation la plus large possible. «Tous ceux qui, condamnent sincèrement et sans ambiguïté l'antisémitisme, le racisme et la xénophobie sont les bienvenus. (...) J'ai comme le sentiment que le RN n'a pas toujours été très clair par le passé sur ces sujets», a-t-il conclu. Avant de se «réjouir» du soutien de Marine Le Pen à Alain Finkielkraut.

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701 commentaires
  • jean Descartes

    le

    Monsieur Griveaux semble souvent se satisfaire de cette réplique, car il l'utilise à tous les vents.
    Pourtant quand on utilise un poste à haute responsabilité, il faut avoir une conduite exemplaire, et se garder de faire des observations blessantes et inadaptées. §§§

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