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Michel Jonasz: «Heureusement, ma mère n'est plus là pour voir les croix gammées sur le visage de Simone Veil»

Michel Jonasz, actuellement à l'affiche de la pièce Le cas Eduard Einstein, est inquiet face à la recrudescence des actes antisémites en France. Abaca

VIDÉO - Le chanteur, créateur des Vacances au bord de la mer, aujourd'hui comédien dans la pièce Le cas Eduard Einstein, adaptée du roman de Laurent Seksik, a évoqué avec inquiétude la recrudescence des actes antisémites en France dans un entretien avec Laurent Delahousse sur France 2.

Invité par Laurent Delahousse, à la fin du journal de France 2, afin de présenter la pièce Le Cas Eduard Einstein, Michel Jonasz est revenu sur la recrudescence des actes antisémitismes, symbolisée par les agressions verbales dont a été victime l'académicien Alain Finkielkraut rue Campagne Première à Paris samedi en fin de matinée.

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Après avoir présenté la pièce de Laurent Seksik, jouée actuellement à la Comédie des Champs-Élysées, qui met en scène le drame familial vécu par le physicien Albert Einstein et son fils atteint de schizophrénie Eduard au début des années 30, dans l'Allemagne qui venait de hisser au pouvoir les nazis, Laurent Delahousse a demandé à Michel Jonasz si cette dramaturgie pouvait être comparée à l'inquiétante montée des actes antijuifs dans la France actuelle. En se gardant de tracer des parallèles caricaturaux, le chanteur, aujourd'hui comédien, a répondu: «Je me disais, heureusement que ma mère, qui a eu ses parents et quatre de ses frères qui sont partis en fumée par les cheminées d'Auschwitz, n'est plus là pour voir ça. Heureusement qu'elle n'est pas là pour voir les croix gammées sur les portraits de Simone Veil, pour voir marquer ‘‘juden'' sur la vitrine d'un commerçant juif ... Ma mère me dirait mais ça existe encore?»

L'éducation, une arme contre l'antisémitisme

Face à cette résurgence des propos, des actes et des injures antisémites, Michel Jonasz , n'a pas hésité à donner des pistes devant Laurent Delahousse pour tenter d'éradiquer cette hydre raciste: «Ces signes-là doivent faire de nous des combattants. Notre révolte doit s'incarner en actes parce que l'indignation ne suffit plus. La justice doit être à la hauteur du défi, plus sévère et il y a la base, l'éducation.»

L'éducation est donc pour Michel Jonasz le meilleur des remèdes pour lutter toutes les formes de racisme et l'antisémitisme. Mais en tant que poète, l'auteur de J‘t'aimais tellement fort que j't'aime encore, croit aussi à la force de l'amour, comme l'ultime arme universelle contre l'obscurantisme: «L'antisémitisme ne concerne pas que les Juifs. Alain Finkielkraut a raison de faire ça. Il faut qu'on mette ça dans la tête de nos mômes. C'est une question de survie. Il faut qu'ils aient ce sentiment de fraternité et d'amour.»

 Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik, mise en scène de Stéphanie Fagadau, avec Michel Jonasz, Hugo Becker et Josiane Stoleru

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7 commentaires
  • Delphine051

    le

    Beau temoignage de Michel Jonasz...

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