POLEMIQUETrump soutient la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan

Trump soutient la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan

POLEMIQUEUne décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des décennies
Israël a conquis une grande partie du Golan, soit 1.200 km2, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée en 1981.
Israël a conquis une grande partie du Golan, soit 1.200 km2, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a annexée en 1981. - THOMAS COEX / AFP
N.Sa avec AFP

N.Sa avec AFP

A l’approche d’élections législatives à l’issue incertaine, cette annonce est un vrai coup de pouce pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui la réclamait haut et fort. Le président américain Donald Trump s’est prononcé jeudi en faveur de la reconnaissance de la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, une décision en rupture avec la position des Etats-Unis depuis des décennies.

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Israël a conquis une grande partie du Golan, soit 1.200 km2, lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l’a annexée en 1980, mais la communauté internationale n’a jamais reconnu cette annexion. « Après 52 ans, il est temps pour les Etats-Unis de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, qui a une importance stratégique pour l’Etat d' Israël et la stabilité régionale », a tweeté le président américain au moment où son chef de la diplomatie Mike Pompeo se trouvait à Jérusalem.

Quelque 23.000 Druzes apatrides vivent sur ce territoire dans des villes et villages entourés de colonies comptant environ 20.000 Israéliens.

« Merci président Trump ! »

« Merci président Trump ! », a immédiatement tweeté Benjamin Netanyahu après l’annonce de l’ancien homme d’affaires new-yorkais, dont il a loué le « courage ».

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Au pouvoir depuis une décennie, Banjamin Netanyahu, qui sera à la Maison Blanche en début de semaine prochaine, met inlassablement en avant sa proximité avec Donald Trump et s’en sert d’argument dans sa campagne, présentant les gains israéliens comme des succès personnels dont ses concurrents seraient incapables. « Le président Trump vient d’écrire une page d’histoire », a insisté le Premier ministre israélien lors d’un dîner avec Mike Pompeo.

« Mépris du droit international »

Un haut responsable palestinien, Saëb Erakat, a dénoncé « le soutien américain » à l’occupation israélienne. « La politique (de Trump) ne changera pas le droit international selon lequel le Golan et tous les territoires palestiniens sont des territoires arabes occupés », a-t-il déclaré à l’AFP.

L’annonce de Donald Trump a suscité également de vives réactions aux Etats-Unis.
Leon Panetta, ancien chef du Pentagone, a ainsi déploré que Donald Trump « tweete une annonce qui n’a pas été débattue avec nos partenaires internationaux et à l’ONU ».
Robert Malley, président du Crisis Group et ancien conseiller de Barack Obama, a critiqué pour sa part une décision « éminemment politique », prise « au mépris du droit international » et dont le timing vise clairement à « aider Netanyahu sur le plan électoral ».
Dans un entretien à Fox Business Network, Donald Trump a assuré qu’il pensait prendre cette décision « depuis longtemps » et que cela n’avait rien à voir avec le calendrier électoral israélien. « Cela ne m’a même pas traversé l’esprit », a-t-il affirmé.

Fin 2017, Donald Trump avait déjà rompu avec le consensus international en reconnaissant unilatéralement Jérusalem comme la capitale d'Israël. La partie orientale de la Ville sainte a été conquise par Israël en 1967 et annexée en 1981.
La communauté internationale juge illégale cette annexion, et renvoie le statut final de la ville à des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.

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